Évaluation du Bureau de gestion des projets nordiques (BGPN) de 2016-2017 à 2018-2019
Rapport final
Juillet 2019
Remerciements
L'Agence canadienne de développement économique du Nord (CanNor) tient à remercier tous les informateurs clés qui ont généreusement donné de leur temps et fait part de leurs connaissances afin de contribuer à l'évaluation du Bureau de gestion des projets nordiques (BGPN). Sans leur participation et leurs connaissances, le présent rapport n'aurait pu voir le jour. CanNor reconnaît également le travail accompli par TDV Global Inc., dont les services ont été retenus pour mener cette évaluation.
Table des matières
- Sigles et abréviations
- Glossaire
- Sommaire
- 1.0 Introduction
- 2.0 Portée, méthode et limites de l'évaluation
- 3.0 Constatations relatives à la pertinence
- 3.1 L'Initiative du BGPN et ses activités de base sont-elles toujours nécessaires?
- 3.2 Le programme du BGPN est-il conforme aux priorités du gouvernement et aux objectifs stratégiques de CanNor?
- 3.3 L'Initiative du BGPN est-elle conforme aux rôles et responsabilités actuels et proposés du gouvernement fédéral?
- 3.4 Le programme apporte-t-il une valeur ajoutée au processus d'examen réglementaire pour les grands projets dans le Nord?
- 4.0 Constatations sur l'efficacité
- 4.1 Dans quelle mesure le programme a-t-il obtenu les extrants escomptés?
- 4.2 Dans quelle mesure la capacité du BGPN en matière de gestion de projets à l'aide d'un guichet unique et de coordination des activités fédérales tout au long du cycle de vie réglementaire des grands projets contribue-t-elle à un système de réglementation plus efficace, complet et transparent?
- 4.3 Dans quelle mesure la capacité du BGPN d'appuyer les consultations de la Couronne contribue-t-elle à la mobilisation et à la participation significatives des peuples autochtones et des collectivités du Nord?
- 4.4 Dans quelle mesure les connaissances et les perspectives autochtones ont-elles éclairé les décisions relatives aux grands projets?
- 4.5 Dans quelle mesure des partenariats sont-ils établis et entretenus avec les gouvernements et les organisations du Nord?
- 4.6 Dans quelle mesure la capacité du BGPN dans le domaine des évaluations socioéconomiques contribue-t-elle à une meilleure compréhension des répercussions socioéconomiques des grands projets?
- 4.7 Dans quelle mesure les lacunes du système de réglementation sont-elles comblées (par le programme, des outils, des mécanismes) par le BGPN?
- 4.8 Dans quelle mesure les projets approuvés sont-ils mis en œuvre?
- 4.9 Dans quelle mesure les projets approuvés stimulent-ils la croissance économique et la croissance socioéconomique des collectivités avoisinantes?
- 4.10 Quels sont les principaux facteurs internes et externes qui influent sur l'atteinte des objectifs du BGPN?
- 4.11 Quelles sont les principales leçons apprises (pratiques exemplaires et domaines à améliorer) en ce qui concerne la conception et le fonctionnement du BGPN?
- 5.0 Constatations au sujet du rapport coût-efficacité et de l'efficience
- 5.1 Dans quelle mesure la conception de l'Initiative du BGPN permet-elle d'atteindre les extrants et les résultats attendus?
- 5.2 La structure de gouvernance du BGPN est-elle claire et les autres partenaires fédéraux participent-ils activement?
- 5.3 Comment l'information sur le rendement du BGPN a-t-elle été utilisée dans le processus décisionnel?
- 6.0 Conclusions et recommandations
- Annexe A : Organes décisionnels fédéraux et lois fédérales
- Annexe B : Modèle logique du programme
- Annexe C : Matrice d'évaluation
- Réponse et plan d'action de la direction (RPAD)
- Résumé de l'évaluation du Bureau de gestion des projets nordiques (BGPN)
Sigles et abréviations
- ARTN
- Accord sur les revendications territoriales du Nunavut
- BGPN
- Bureau de gestion des projets nordiques
- CAN
- Commission d'aménagement du Nunavut
- CanNor
- Agence canadienne de développement économique du Nord
- CNER
- Commission du Nunavut chargée de l'examen des répercussions
- ECCC
- Environnement et Changement climatique Canada
- EE
- Évaluation environnementale
- GTNO
- Gouvernement des Territoires du Nord-Ouest
- LATEPN
- Loi sur l'aménagement du territoire et l'évaluation des projets au Nunavut
- LCEE
- Loi canadienne sur l'évaluation environnementale
- LEESY
- Loi sur l'évaluation environnementale et socioéconomique au Yukon
- LGRVM
- Loi sur la gestion des ressources de la vallée du Mackenzie
- MPO
- Ministère des Pêches et des Océans
- OEESY
- Office d'évaluation environnementale et socioéconomique du Yukon
- OEREVM
- Office d'examen des répercussions environnementales de la vallée du Mackenzie
- PE
- Protocole d'entente
- RCAANC
- Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada
- RNCan
- Ressources naturelles Canada
- TC
- Transports Canada
Glossaire
Article 35 | Renvoie à l'article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982 et à l'obligation de consulter de la Couronne. |
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EE | L'abréviation EE est utilisée pour désigner l'évaluation environnementale, mais les auteurs reconnaissent que le sens est plus large afin d'inclure les facteurs socioéconomiques et que la terminologie évolue vers le terme plus précis d'évaluation des impacts. |
MF | Le ministre fédéral responsable de la réglementation : Dans le cas de la LATEPN, de la LGRVM et de la LEESY, il s'agit du ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien (maintenant appelé RCAANC). Dans le cas de la LCEE, il s'agit du ministre de l'Environnement et du Changement climatique. |
MR/OD | Le ministre responsable (MR) et l'organe décisionnel sont les termes utilisés dans les différents textes législatifs pour désigner les ministères fédéraux et territoriaux et les autres organisations qui sont désignés comme parties et décideurs dans un processus d'EE particulier. |
Nord/nordique | Aux fins du présent rapport concernant le Bureau de gestion des projets nordiques (BGPN), le Nord comprend les trois territoires du Canada : Yukon, Territoires du Nord-Ouest et Nunavut. |
Obligation de consulter | Fait référence à l'article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982 et à l'obligation de la Couronne de consulter les groupes et les collectivités autochtones. |
Sommaire
Introduction
Le Bureau de gestion des projets nordiques (BGPN) a été créé au sein de l'Agence canadienne de développement économique du Nord (CanNor) en 2010 à la suite d'une recommandation formulée dans le rapport La voie de l'amélioration : Examen du régime de réglementation dans le Nord. Le mandat du BGPN consiste à améliorer le processus d'examen environnemental pour les grands projetsNote de bas de page 1 d'exploitation des ressources et d'infrastructure proposés dans les trois territoires en améliorant la coordination fédérale et la capacité d'élaboration de politiques dans le cadre du processus d'examen réglementaire du Nord, et en améliorant la coordination des consultations de la Couronne avec les groupes autochtones au sein du processus d'examen réglementaire.
L'Initiative du BGPN s'inscrit dans le cadre d'un engagement plus vaste du gouvernement du Canada visant à créer un système de réglementation plus efficace et efficient dans le Nord qui encourage l'investissement accru dans le développement durable des ressources tout en améliorant la protection de l'environnement. Le BGPN est une organisation de services qui facilite et coordonne plusieurs activités pendant le cycle de vie d'un projet d'exploitation des ressources ou d'un projet d'infrastructure régionale. Le BGPN adopte une approche de gestion de projet pour s'assurer que les activités et les processus sont bien définis, transparents, en temps opportun et prévisibles et que les ministères et les organismes fédéraux qui participent à l'évaluation environnementale et aux processus et de délivrance de permis et d'autorisations comprennent clairement leur rôle et sont responsables de leur rendement.
Le BGPN travaille en collaboration avec les ministères et organismes fédéraux chargés de la réglementation pour gérer les exigences réglementaires des grands projets d'exploitation des ressources et d'infrastructure régionale dans le Nord. En plus de CanNor, où se trouve le BGPN, les ministères et les organismes de réglementation fédéraux sont chargés d'appuyer les régimes d'évaluation environnementale et de délivrance de permis réglementaires dans le Nord. En plus des ministères et organismes du gouvernement fédéral, le BGPN collabore avec :
- les comités d'évaluation et d'examen de l'environnement dans le Nord ainsi que les comités des terres et des eaux;
- les organisations autochtones;
- les gouvernements autochtones;
- les organisations représentatives de l'industrie;
- les gouvernements territoriaux;
- les municipalités;
- les organisations non gouvernementales (ONG);
- le public.
Le BGPN a fait l'objet de trois cycles de financement : de 2010-2011 à 2012-2013; de 2013-2014 à 2015-2016; et de 2016-2017 à 2019-2020 par l'entremise d'une prolongation du financement pour quatre années supplémentaires.
La présente évaluation visait à examiner la pertinence, l'efficacité et l'efficience de l'initiative et à déterminer si des améliorations pourraient être apportées à l'avenir en formulant des recommandations, au besoin, conformément aux trois questions d'évaluation.
L'évaluation porte sur tous les objectifs de l'Initiative du BGPN et sur les activités de base du BGPN, et elle est axée sur la période de trois ans qui s'est écoulée depuis la dernière évaluation du BGPN, soit de 2016-2017 à 2018-2019. La présente évaluation a été effectuée conformément à la Politique sur les résultats (2016) du Conseil du Trésor et porte plus particulièrement sur les engagements pris dans la présentation au Conseil du Trésor qui prévoyait le financement de la période de 2016-2017 à 2019-2020.
Méthode
L'évaluation s'est déroulée en quatre phases : planification, collecte de données, analyse et production de rapports. La phase de planification comprenait l'élaboration du plan d'évaluation, y compris un plan de travail, des instruments de collecte de données et la matrice d'évaluation (voir l'annexe B). L'évaluation comportait trois grandes sources de données : les entrevues avec les informateurs clés, l'examen des documents et les études de cas. La collecte des données s'est déroulée entre novembre 2018 et le début de janvier 2019, y compris des visites sur le terrain à Iqaluit, Whitehorse et Yellowknife pour interroger le personnel et les intervenants du BGPN.
Résumé des constatations
La pertinence porte sur la mesure dans laquelle le BGPN et ses activités de base sont toujours nécessaires et sur la question consistant à savoir si le BGPN s'harmonise avec les priorités du gouvernement, les priorités de CanNor ainsi que les rôles et les responsabilités du gouvernement fédéral en général. Voici certaines des principales constatations en matière de pertinence :
- certaines des fonctions du BGPN, telles qu'elles sont actuellement définies dans le modèle logique du BGPN, sont toujours nécessaires, notamment la coordination, les conseils et la gestion des enjeux du gouvernement fédéral et la tenue du registre des consultations de la Couronne;
- le BGPN est harmonisé avec les priorités du gouvernement fédéral et de CanNor en ce qui a trait à l'avancement de l'élaboration de grands projets dans le Nord, lesquels sont fondés sur de solides processus d'évaluation des impacts;
- le rôle du BGPN est conforme à celui du gouvernement fédéral et a été défini dans divers protocoles d'entente avec des ministères fédéraux et des gouvernements territoriaux. Toutefois, de nombreux intervenants ne comprennent toujours pas le rôle du BGPN, y compris au cours de la phase de délivrance de permis et d'autorisations qui suit la fin de l'évaluation environnementale;
- il y a une valeur ajoutée aux services fournis par le BGPN, comme la coordination des activités fédérales, les conseils et le soutien à la résolution de problèmes, et le soutien aux consultations de la Couronne.
L'efficacité était axée sur la production des extrants du BGPN comme prévu et sur les progrès vers l'atteinte des résultats escomptés. Les principales constatations en matière d'efficacité comprenaient les éléments suivants :
- les extrants des BGPN sont produits, mais il existe des écarts importants entre les attentes des intervenants et ce qui a été proposé. L'efficacité globale de l'exécution des extrants a été jugée faible par les intervenants;
- le BGPN joue un rôle limité dans la consultation directe avec les peuples et les collectivités autochtones, mais il contribue à la pertinence de la fonction de l'obligation de consulter de la Couronne en ce qui concerne les engagements prévus à l'article 35;
- les principaux enjeux auxquels est confronté le BGPN sont d'ordre interne et concernent en grande partie la capacité actuelle et le roulement du personnel du BGPN;
- le domaine le plus important à améliorer est celui de l'uniformité de la prestation des services de base.
L'efficience et l'économie ont porté sur la conception du BGPN, sa structure de gouvernance et la façon dont il utilise l'information sur le rendement. Les principales constatations en matière d'efficacité et d'économie comprenaient les points suivants :
- le cadre de mesure du rendement du BGPN n'est pas bien adapté à ses activités et ne fournit pas de renseignements utiles pour la prise de décisions;
- la conception organisationnelle du BGPN a une influence sur ses activités et il pourrait y avoir des solutions de rechange qui seraient bénéfiques sur le plan de l'efficacité et de l'efficience.
Conclusions
Les conclusions tirées de l'analyse des données provenant des trois sources ont été élaborées et sont présentées par domaine d'évaluation.
Pertinence
Le BGPN fournit des services pertinents et importants au gouvernement du Canada, y compris la coordination du gouvernement fédéral, le maintien et la surveillance du caractère adéquat du registre des consultations de la Couronne et le soutien en matière de gestion des enjeux.
Les autres services externes (c.-à-d. les services destinés aux intervenants de l'extérieur du gouvernement du Canada), comme l'accès à guichet unique au gouvernement fédéral et les services d'orientation, peuvent être pertinents et utiles, mais leur importance varie selon les intervenants et les trois administrations visées. L'aspect « guichet unique » des services du BGPN nécessite actuellement une meilleure définition. Bien qu'il soit souvent sous-entendu qu'il s'agit d'un service externe qui comprend l'orientation, la gestion des enjeux et les conseils, et éventuellement d'autres services, il y a un manque de clarté quant à ce que le guichet unique offre réellement. Les activités du BGPN dans la phase postérieure à l'évaluation environnementale, à la délivrance de permis et à l'obtention d'autorisations représentent un domaine qui mérite d'être examiné plus à fond en ce qui concerne la valeur ajoutée possible de la participation du BGPN, même si cela se fait au cas par cas.
Les intervenants estiment que les services supplémentaires offerts par le BGPN sont moins prioritaires, notamment la promotion des investissements dans le Nord et les évaluations socioéconomiques. Bien qu'il s'agisse d'activités encore nécessaires dans le Nord, le BGPN devrait envisager de laisser de côté la prestation de ces services en raison du manque actuel de personnel, des priorités concurrentes que ce travail introduit et du manque d'harmonisation au chapitre la prestation des services de base plus essentiels.
L'évaluation de la pertinence du mandat, du rôle et des services du BGPN était souvent brouillée par un manque de compréhension de la part des intervenants. Une analyse plus approfondie des intervenants du BGPN, ainsi que des groupes et des collectivités autochtones, et de leurs besoins et attentes connexes, s'impose pour mieux définir et clarifier l'offre de services du BGPN à ces groupes. La redéfinition et la clarification des rôles et des responsabilités du BGPN constituent une activité qui exige une mobilisation continue avec les partenaires et les intervenants en raison des changements constants et continus dans le contexte opérationnel, y compris les changements de dotation, l'introduction de nouvelles organisations et personnes intéressées et la transformation fondamentale du milieu de travail global, y compris la déconcentration des pouvoirs au Yukon et aux Territoires du Nord-Ouest ainsi que les négociations à cette fin au Nunavut.
Efficacité
À mesure que le BGPN ira de l'avant, il sera important d'assurer la qualité et l'uniformité de la prestation des services aux intervenants du gouvernement du Canada. De même, lorsque des services sont offerts à des clients externes, les besoins de ces intervenants doivent être compris et pris en compte dans leur contexte particulier. Dans un modèle de cogestion, les régimes réglementaires territoriaux sont différents, tout comme les structures gouvernementales territoriales, les comités d'examen et les secteurs industriels. Par conséquent, il n'est pas possible de proposer une offre « unique », et un certain degré de personnalisation est nécessaire.
Le BGPN se trouve dans la position complexe de n'avoir aucun rôle de réglementation tout en étant tenu responsable de la coordination des ministères fédéraux chargés de la réglementation, sans aucun pouvoir officiel sur ces ministères. Ce modèle ne peut fonctionner que sous certaines conditions. L'une de ces conditions correspond sans aucun doute au bon fonctionnement du BGPN et à l'uniformité de la prestation des services. L'autre condition nécessaire est l'officialisation mise à jour des relations entre le BGPN et les autres ministères et organismes fédéraux (p. ex. au moyen d'un protocole d'entente mis à jour) et de la bonne volonté des ministères fédéraux chargés de la réglementation qui participent au processus. La plupart des personnes interrogées auprès des représentants fédéraux ont fait remarquer que cette bonne volonté a souvent fait défaut. La gestion de ces relations difficiles avec les autres ministères afin d'obtenir un meilleur soutien est un rôle envisagé pour le directeur général du BGPN, un poste qui a été pourvu sur une base intérimaire pendant une grande partie de la période d'évaluation.Note de bas de page 2
L'évaluation du rendement du BGPN a été entravée par un modèle logique et un cadre de mesure du rendement qui ne correspondent en grande partie pas aux rôles et aux activités réels du BGPN, les résultats étant fixés à un niveau trop élevé pour que la contribution du BGPN puisse être déterminée. Un cadre de rendement mieux harmonisé fournirait une meilleure information décisionnelle et aiderait l'organisation à se concentrer sur ses fonctions essentielles.
Comme il est indiqué dans le rapport, le maintien de ressources humaines adéquates au sein du BGPN a été un enjeu et constitue le principal facteur qui a contribué à son rendement. Bien que la dotation en personnel dans le Nord représente un enjeu, CanNor, en tant qu'agence de développement économique du Canada pour la région, a l'occasion de faire preuve de leadership dans l'élaboration de stratégies de rechange en matière de ressources humaines pour s'assurer de disposer d'une capacité adéquate en place pour répondre aux besoins.
Efficience
Une gouvernance efficace constitue un facteur de réussite essentiel pour le BGPN, car ce dernier est responsable de la coordination du gouvernement fédéral, mais il n'est pas un organisme de réglementation et n'a pas d'autorité sur les autres ministères ou sur le processus en tant que tel. Lorsque des problèmes surgissent, il faut des moyens justes et transparents pour trouver des solutions. La reconstitution actuelle du comité des directeurs généraux sur les grands projets représente un pas dans la bonne direction, mais son efficacité devra être contrôlée et évaluée.
La conception organisationnelle du BGPN devrait être suffisamment souple pour pouvoir répondre aux hauts et aux bas des projets d'exploitation des ressources dans le Nord. Elle devrait également assurer une gestion adéquate et un suivi du rendement du personnel et des bureaux satellites. Le BGPN bénéficierait d'un examen organisationnel afin de cerner les secteurs où il serait possible d'améliorer l'efficience ou l'efficacité et d'assouplir la dotation en personnel de l'administration centrale et des bureaux satellites ainsi que la reconfiguration des structures de gestion.
Recommandations
À la suite de l'évaluation et de l'analyse des données probantes, l'évaluation a produit quatre recommandations dans trois domaines thématiques.
Recommandation | Mesures à prendre pour appuyer la recommandation |
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1. Se recentrer sur les services de base | |
Recommandation no. 1 : À court et à moyen termes, le BGPN devrait mettre l'accent sur le renforcement de la prestation des services de base de coordination, le maintien et le suivi du caractère adéquat du registre des consultations de la Couronne et de la gestion des enjeux du gouvernement fédéral. |
Pour mettre en œuvre cette recommandation, on devrait tenir compte des aspects suivants :
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Recommandation no. 2 Le BGPN devrait réviser son modèle logique et son cadre de mesure du rendement correspondant en fonction des résultats de l'exercice de recentrage mené dans le cadre de la recommandation 1. |
Pour mettre en œuvre cette recommandation, il faut tenir compte des aspects suivants :
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2. Adapté aux besoins | |
Recommandation no. 3 Le BGPN devrait réévaluer sa structure organisationnelle (postes et structure) afin de pouvoir réagir avec souplesse aux hauts et aux bas des projets d'exploitation des ressources dans le Nord et assurer une gestion et uu suivi du rendement adéquats de son personnel et de ses bureaux satellites. |
Pour mettre en œuvre cette recommandation, il faut tenir compte des aspects suivants :
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3. Améliorer les outils | |
Recommandation no. 4 Le BGPN devrait examiner les aspects particuliers de ses activités qui nécessitent une attention supplémentaire, y compris le site Web, les systèmes d'information et les procédures opérationnelles normalisées du BGPN. |
Pour mettre en œuvre cette recommandation, il faut tenir compte des aspects suivants :
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1.0 Introduction
Créée en 2009, l'Agence canadienne de développement économique du Nord (CanNor) est l'une des six agences de développement régional du Canada et fait partie du portefeuille d'Innovation, Sciences et Développement économique (ISDE). En 2010, le Bureau de gestion des projets nordiques (BGPN) a été créé au sein de CanNor. Le BGPN a pour mandat d'améliorer la rapidité d'exécution, la prévisibilité et la transparence des processus de réglementation dans le Nord afin de favoriser un climat plus stable et attrayant pour les investissements dans les territoires. Le BGPN a son siège social à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest, avec des bureaux au Yukon et au Nunavut. Dans le répertoire des programmes 2018-2019 de CanNor, le BGPN est représenté dans le cadre du programme « Gestion des projets nordiques » et il est lié à la responsabilité fondamentale de l'Agence de soutenir le développement économique dans les territoires.
La présente évaluation est nécessaire pour satisfaire à une exigence de la Politique sur les résultats (2016) du Secrétariat du Conseil du Trésor, à savoir évaluer les progrès réalisés par rapport aux résultats escomptés du programme et veiller à ce que les décisions fondées sur des données probantes orientent les programmes futurs relatifs à l'élaboration de grands projets dans le Nord. L'équipe d'évaluation était composée d'experts-conseils en évaluation de TDV Global, CanNor était le responsable technique.
1.1 Aperçu du programme
Dans les territoires du Canada, les ressources naturelles constituent l'épine dorsale de l'économie régionale et le moteur du développement économique et de l'emploi à grande échelle. Couvrant près de 40 % de la masse continentale du Canada, le Nord offre un potentiel économique considérable avec ses ressources minérales et ses gisements pétroliers et gaziers, mais il demeure en grande partie sous-développé.
Dans le Nord, les processus d'examen environnemental sont fondés sur le cadre des revendications territoriales et sont guidés par les lois fédérales propres aux territoires et les lois territoriales (là où il y a eu une déconcentration des pouvoirs) qui régissent les eaux, les droits de surface, l'évaluation environnementale et socioéconomique et l'utilisation des terres. Plus précisément :
- au Yukon : Loi sur l'évaluation environnementale et socioéconomique au Yukon (LEESY);
- dans les Territoires du Nord-Ouest : Loi sur la gestion des ressources de la vallée du Mackenzie (LGRVM) dans une partie des Territoires du Nord-Ouest (sauf l'exception mentionnée ci-dessous);
- au Nunavut : Loi sur l'aménagement du territoire et l'évaluation des projets au Nunavut (LATEPN) et l'Accord sur les revendications territoriales du Nunavut.
À titre d'exception, la région désignée des Inuvialuit (avec des terres dans les Territoires du Nord-Ouest et la région du versant nord du Yukon) est régie par la Convention définitive des InuvialuitNote de bas de page 3 et la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale (LCEE). La LCEE s'applique également à certaines autres zones sous réglementation fédérale, y compris les eaux extracôtières du Nord.
Ces régimes de réglementation territoriaux sont fondés sur une approche de cogestion pour l'exploitation des ressources et d'autres grands projets comme l'infrastructure. Les examens sont effectués par des conseils de cogestion responsables de la planification, de l'environnement et de la réglementation de l'utilisation des terres et des eaux sur les terres de la Couronne, les terres territoriales, les terres visées par un règlement et les terres privées ainsi que de l'examen des répercussions socioéconomiques possibles. Les conseils de cogestion sont des institutions publiques indépendantes composées de membres nommés sur recommandation issus des gouvernements fédéral et territoriaux ainsi que d'organisations et de gouvernements autochtones.
Les ministères fédéraux ayant le pouvoir de réglementer les grands projets dans le Nord incluent notamment les suivants (voir l'annexe A pour obtenir de plus amples renseignements sur le rôle de chaque ministère et organisme dans les processus de réglementation des grands projets dans le Nord) :
- Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada (RCAANC);
- Ressources naturelles Canada (RNCan);
- Pêches et Océans Canada (MPO);
- Environnement et Changement climatique Canada (ECCC);
- Transports Canada (TC);
- Parcs Canada (PC);
- Agence canadienne d'évaluation environnementale (ACEE);
- Office national de l'énergie (ONE);
- Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN).
À l'exception de CanNor, tous les partenaires fédéraux du BGPN voient leurs coûts couverts par leur structure de ressources financières actuelle et ne reçoivent pas de financement supplémentaire dans le cadre de l'Initiative du BGPN. Par conséquent, bien que l'initiative du BGPN comporte une coordination horizontale entre les entités fédérales, elle n'est pas officiellement considérée comme une initiative horizontale fédérale.
Le portefeuille de projets du BGPN se compose de projets qui prévoient de débuter le processus d'évaluation environnementale, de projets qui participent actuellement à ce processus et de projets approuvés qui passent à l'étape de la mise en œuvre par le biais de la phase d'obtention des permis.
En novembre 2018, le portefeuille de projets du BGPN se composait de 34 projets d'une valeur approximative de 36,6 milliards de dollars. Ces projets comprennent 24 projets d'exploitation minière, huit projets d'infrastructure et deux projets d'exploitation pétrolière et gazière. De ce nombre, 15 en sont à ce qu'on appelle la phase de préplanification, c'est-à-dire qu'ils prévoient entrer dans la phase d'évaluation environnementale; huit en sont au processus d'évaluation environnementale et 11 ont été approuvés suite à l'évaluation environnementale et en sont à l'étape de la délivrance des permis. Il est important de noter qu'environ 20 de ces 34 projets sont inactifs depuis plus de deux ans. Les projets inactifs seront examinés plus en détail plus loin dans le corps du présent rapport.
Le BGPN travaille en collaboration avec les ministères et les organismes fédéraux chargés de la réglementation pour gérer les exigences réglementaires des grands projets d'exploitation des ressources dans le Nord. Plus précisément, le BGPN maintient un certain nombre de mécanismes de gouvernance pour faire progresser les projets d'exploitation des ressources et les grands projets. Ceux-ci comprennent :
- des comités de projet territoriaux pour chaque territoire, qui peuvent se réunir trimestriellement chaque année afin d'examiner l'état de l'exploitation des ressources et les nouveaux enjeux au sein du territoire. Ces groupes peuvent comprendre des organismes de réglementation, des ministères et des organismes de réglementation territoriaux et fédéraux ainsi que des organisations autochtones sur des questions d'intérêt commun;
- les groupes consultatifs sur l'exploitation des ressources (GCER), qui comprennent des promoteurs de projets, des organismes de réglementation territoriaux et fédéraux et des représentants autochtones, qui examinent les paramètres du projet avant qu'il ne fasse l'objet d'une évaluation environnementale, ce qui permet de cerner rapidement les enjeux, d'établir des relations, de guider les promoteurs et de modifier le concept du projet;
- les groupes de travail du projet, propres à chaque projet, qui coordonnent la participation fédérale au processus de réglementation et peuvent inclure la participation des gouvernements territoriaux lorsqu'ils agissent à titre d'organismes de réglementation. Ces groupes examinent les documents de projet, évaluent les répercussions, coordonnent la collecte et la diffusion de l'information et supervisent le processus décisionnel fédéral.
1.2 Objectifs du programme
L'Initiative du BGPN s'inscrit dans le cadre d'un engagement plus vaste du gouvernement du Canada visant à créer un système de réglementation plus efficace et efficient dans le Nord qui encourage l'investissement accru dans le développement durable des ressources tout en améliorant la protection de l'environnement.
Le BGPN a été créé au sein de CanNor en 2010 à la suite d'une recommandation formulée dans le rapport La voie de l'amélioration : Examen du régime de réglementation dans le Nord. Le mandat du BGPN consiste à améliorer le processus d'examen environnemental pour les grands projetsNote de bas de page 4 d'exploitation des ressources et d'infrastructure proposés dans les trois territoires en augmentant la coordination fédérale et la capacité d'élaboration de politiques dans le cadre du processus d'examen réglementaire du Nord, et en améliorant la coordination des consultations de la Couronne avec les groupes autochtones au sein du processus d'examen réglementaire.
Le BGPN est une organisation de services qui facilite et coordonne plusieurs activités pendant le cycle de vie d'un projet d'exploitation des ressources ou d'un projet d'infrastructure régionale. Le BGPN adopte une approche de gestion de projet pour s'assurer que les activités et les processus sont bien définis, transparents, en temps opportuns et prévisibles et que les organismes et les ministères fédéraux qui participent à l'évaluation environnementale et aux processus et de délivrance de permis et d'autorisations comprennent clairement leur rôle et sont responsables de leur rendement.
Le BGPN a fait l'objet de trois cycles de financement : de 2010-2011 à 2012-2013; de 2013-2014 à 2015-2016; et de 2016-2017 à 2019-2020 par l'entremise d'une prolongation du financement pour quatre années supplémentaires.
Le BGPN fournit des services aux promoteurs de projets lorsque ces derniers le demandent, lorsque plus d'un ministère fédéral a un rôle à jouer dans le processus d'examen du projet proposé et lorsqu'il existe une obligation de consultation de la part de la Couronne. En tant que coordonnateur fédéral à guichet unique dans le Nord, le mandat du BGPN comprend l'amélioration de la rapidité, de la prévisibilité et de la transparence des processus réglementaires dans le Nord afin de favoriser un climat d'investissement stable et attrayant pour les grands projets dans le Nord.
Le BGPN compte trois activités principales et trois extrants connexes :
- soutenir des processus d'évaluation environnementale solides et exhaustifs au moyen de la coordination et de la gestion des enjeux des grands projets dans le Nord (environ 53 % des ressources demandées);
- appuyer les fonctions liées à l'obligation de consulter de la CouronneNote de bas de page 5, y compris la mobilisation précoce et la participation significative des peuples autochtones et des collectivités du Nord (environ 26 % des ressources demandées);
- fournir une expertise technique pour effectuer des évaluations fondées sur des données probantes (environ 21 % des ressources demandées).
Selon le modèle logique du BGPN (voir l'annexe B),Note de bas de page 6 les résultats immédiats de l'Initiative du BGPN sont les suivants :
- les grands projets suivent le système de réglementation de manière efficace, exhaustive et transparente;
- les lacunes du système de réglementation sont comblées en optimisant l'utilisation des programmes et des outils existants et en élaborant de nouveaux mécanismes;
- des partenariats sont établis avec les gouvernements et les organismes du Nord.
Le résultat intermédiaire de l'Initiative du BGPN est le suivant :
- les projets approuvés qui sont mis en œuvre stimulent une croissance économique et socioéconomique importante dans les collectivités avoisinantes.
Le résultat final de l'initiative du BGPN correspond à la réalisation de l'objectif suivant :
- des économies territoriales robustes et stables au profit des habitants du Nord et de toute la population canadienne.
Comme l'indique le modèle logique du BGPN, les résultats économiques et socioéconomiques auxquels le BGPN contribue sont également influencés par des facteurs externes comme les prix des produits de base, la disponibilité des investissements, l'infrastructure existante (p. ex. routes et ports) ainsi que d'autres facteurs de développement économique et sociaux.
1.3 Partenaires et intervenants
L'Initiative du BGNP a d'abord été créée pour accroître la capacité d'appuyer le système de réglementation du Nord en réponse au nombre croissant et à la complexité des grands projets dans le Nord, tout en s'assurant que les objectifs des processus environnementaux et réglementaires soient atteints dans les délais établis.
En plus de CanNor, où se trouve le BGPN, les ministères et les organismes de réglementation fédéraux précisés dans l'annexe A sont chargés d'appuyer les régimes d'évaluation environnementale et de délivrance de permis réglementaires dans le Nord. En plus des ministères et des organismes fédéraux qui participent au processus d'approbation réglementaire des grands projets, le BGPN collabore avec :
- les comités d'évaluation et d'examen de l'environnement dans le Nord ainsi que les comités des terres et des eaux;
- les organisations autochtones;
- les gouvernements autochtones;
- les organisations représentatives de l'industrie;
- les gouvernements territoriaux;
- les municipalités;
- les ONG;
- le public.
1.4 Harmonisation avec les priorités du gouvernement et de l'Agence
L'Initiative du BGPN s'harmonise avec les priorités gouvernementales énoncées dans le discours du Trône du 4 décembre 2015 dans le cadre de la priorité visant à assurer « un environnement sain et une économie forte », avec l'engagement précis que « les commentaires du public seront sollicités et pris en compte ». Le discours du Trône le précisait encore davantage : « Les effets sur l'environnement seront compris et atténués. Les décisions seront fondées sur les données scientifiques. Les peuples autochtones participeront davantage à l'examen et à la surveillance des grands projets d'exploitation des ressources. »
L'Initiative du BGPN représente l'un des quatre programmes de CanNor et est présentée dans le profil d'information sur le rendement sous le résultat Processus d'examen environnemental efficace et prévisible dans les territoires.Note de bas de page 7
1.5 Gouvernance
Un Comité des sous-ministres (CSM) sur les grands projets a été mis sur pied pour agir à titre d'organe de gouvernance pour la mise en œuvre de la directive du Cabinet qui a établi le Bureau de gestion des grands projets (BGGP) et le BGPN, avec un comité miroir au niveau du sous-ministre adjoint. Un ancien Comité des directeurs généraux existant a été reconstitué à la fin de 2018.
Les membres du CSM comprennent les administrateurs généraux de :
- Ressources naturelles Canada (vice-président);
- Environnement et Changement climatique Canada;
- Pêches et Océans Canada;
- Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada;
- Services aux Autochtones Canada;
- Transports Canada;
- Justice Canada;
- Innovation, Sciences et Développement économique Canada;
- Parcs Canada;
- Agence canadienne d'évaluation environnementale;
- Office national de l'énergie;
- Commission canadienne de sûreté nucléaire;
- Agence canadienne de développement économique du Nord;
- D'autres membres à la discrétion du président.
Les activités principales du CSM sont les suivantes :
- coordonner la mise en œuvre de la directive du Cabinet et des protocoles d'entente connexes;
- maintenir l'objectif consistant à améliorer le rendement du système de réglementation pour les grands projets en matière d'exploitation des ressources;
- assurer la coordination et l'orientation pour la résolution des questions liées à des projets particuliers au sein du système de réglementation;
- agir à titre de signataire autorisé pour chaque entente de projet.
1.6 Ressources
Les ressources financières du programme consistent en un financement limité dans le temps (budget temporaire) de 2016-2017 à 2019-2020 s'élevant à 9 275 844 $ (excluant les frais de TPSGC) sur une période de quatre ans, et en un financement continu de CanNor (services votés). Le financement total pour les trois années de la période à l'étude s'élevait à 11 458 4047 $.
Le tableau suivant présente une ventilation financière sur la période prescrite.
Exercice – en dollars | |||||
---|---|---|---|---|---|
2016-2017 | 2017-2018 | 2018-2019 | 2019-2020 | Total | |
Agence canadienne de développement économique du Nord | |||||
Financement de durée limitée | |||||
Crédit 1 – Dépenses de fonctionnement et régime d'avantages sociaux des employés (RASE) | |||||
Personnel | 1 615 660 | 1 615 660 | 1 615 660 | 1 615 660 | 6 462 640 |
Autres coûts de fonctionnement | 342 669 | 342 669 | 342 669 | 492 669 | 1 520 676 |
RASE de 20 % | 323 132 | 323 132 | 323 132 | 323 132 | 1 292 528 |
Total du crédit 1 et RASE | 2 281 461 | 2 281 461 | 2 281 461 | 2 431 461 | 9 275 844 |
Prime de locaux de TPSGC (13 %) | 210 036 | 210 036 | 210 036 | 210 036 | 840 144 |
Total – Financement de durée limitée | 2 491 497 | 2 491 497 | 2 491 497 | 2 641 497 | 10 115 988 |
Financement continu | |||||
Crédit 1 – Dépenses de fonctionnement et régime d'avantages sociaux des employés (RASE) | |||||
Personnel | 833 611 | 833 611 | 833 611 | 833 611 | 3 334 444 |
Autres coûts de fonctionnement | 219 269 | 219 269 | 219 269 | 219 269 | 877 076 |
RASE de 20 % | 166 722 | 166 722 | 166 722 | 166 722 | 666 888 |
Total du crédit 1 et RASE | 1 219 602 | 1 219 602 | 1 219 602 | 1 219 602 | 4 878 408 |
Prime de locaux de TPSGC (13 %) | 108 369 | 108 369 | 108 369 | 108 369 | 433 476 |
Total – Financement existant | 1 327 971 | 1 327 971 | 1 327 971 | 1 327 971 | 5 311 884 |
Grand total | 3 819 468 | 3 819 468 | 3 819 468 | 3 969 468 | 15 427 872 |
2.0 Portée, méthode et limites de l'évaluation
2.1 Portée et objectifs de l'évaluation
La présente évaluation vise à examiner la pertinence, l'efficacité et l'efficience de l'Initiative du BGPN et à déterminer si des améliorations pourraient être apportées à l'avenir en formulant des recommandations, au besoin, conformément aux trois questions d'évaluation.
L'évaluation couvre tous les objectifs de l'Initiative du BGPN et les activités de base du BGPN décrits à la section 1.1.2 du présent rapport, et elle porte sur les trois années qui se sont écoulées depuis la dernière évaluation du BGPN, de 2016-2017 à 2018-2019.
La présente évaluation a été effectuée conformément à la Politique sur les résultats (2016) du Conseil du Trésor et porte plus particulièrement sur les engagements pris dans la présentation au Conseil du Trésor qui prévoyait le financement de la période 2016-2017 à 2019-2020. Les questions d'évaluation examinées dans le cadre de la présente évaluation sont présentées ci-dessous.
Pertinence
- Besoin continu du programme
- Harmonisation avec les priorités du gouvernement du Canada (GC)
- Harmonisation avec les rôles et les responsabilités du gouvernement fédéral
Rendement – Efficacité
- Réalisation des résultats escomptés
Rendement : Efficience
- Évaluation de l'utilisation des ressources par rapport à la production des extrants et au progrès réalisé vers l'atteinte des résultats attendus.
La matrice d'évaluation complète, y compris les indicateurs de rendement, se trouve à l'annexe C.
2.2 Méthode d'évaluation
L'évaluation s'est déroulée en quatre phases : planification, collecte de données, analyse et production de rapports. La phase de planification comprenait l'élaboration du plan d'évaluation, y compris un plan de travail, des instruments de collecte de données et la matrice d'évaluation (voir l'annexe C). L'évaluation comportait trois grandes sources de données : les entrevues avec les informateurs clés, l'examen des documents et les études de cas. La collecte des données s'est déroulée entre novembre 2018 et le début de janvier 2019, y compris des visites sur le terrain à Iqaluit, Whitehorse et Yellowknife pour interroger le personnel et les intervenants du BGPN.
Pour l'examen des documents, le bureau du BGPN a fourni aux évaluateurs une sélection de documents à l'appui des extrants du BGPN. Les évaluateurs ont également examiné les documents de CanNor et du BGPN ainsi que d'autres documents gouvernementaux, y compris la législation liée au mandat du BGPN, pour un total de 130 documents. Des recherches sur Internet ont également été effectuées en rapport avec les études de cas, l'accent étant mis sur la recherche d'articles pertinents dans les médias.
L'information obtenue dans le cadre de l'examen des documents a été recueillie dans un rapport technique sur l'examen des documents. Des constatations ont été élaborées pour chaque question d'évaluation lorsque des éléments probants pertinents ont été relevés. La portée de l'examen des documents aux fins de l'évaluation générale comprenait 55 documents individuels.
Les études de cas ont été choisies en fonction des critères suivants : couverture géographique (c.-à-d. une étude de cas par territoire); importance relative; maturité des projets par rapport aux dernières étapes du processus d'évaluation environnementale; variation des types de projets (c.-à-d. infrastructure et exploitation minière). Le BGPN a fourni une liste maîtresse de projets à partir de laquelle les experts-conseils en évaluation ont mis en évidence les études de cas potentiellement intéressantes, et une sélection finale a été faite en consultation avec les responsables des projets.
Au total, 75 documents ont été examinés pour les études de cas et 13 entrevues ont été menées auprès du personnel visé. Les données probantes ont été recueillies et analysées, et les constatations ont été regroupées par question d'évaluation pour chaque étude de cas. Des rapports internes ont été créés pour chaque étude de cas.
Résumé des études de cas des projets | |
---|---|
Résumé de projet no. 1 : | Projet Casino |
Nom du promoteur (emplacement) : | Casino Mining Corporation (Vancouver, Colombie-Britannique) |
Secteur : | Minéraux et métaux : Cuivre, or, molybdène et argent |
Emplacement du projet : | Yukon |
Détails sur l'emplacement du projet : | Le projet est situé à environ 300 km au nord-ouest de Whitehorse, au Yukon, sur des terres appartenant à la Couronne administrées par le gouvernement du Yukon. Il se trouve dans les territoires traditionnels de la Première nation de Selkirk, et l'accès routier emprunte des territoires traditionnels des Premières nations de Selkirk et de Little Salmon/Carmacks. Le territoire traditionnel des Tr'ondëk Hwëch'in recoupe la zone de couverture du projet sur le fleuve Yukon. |
Comité d'examen responsable : | Office d'évaluation environnementale et socioéconomique du Yukon (OEESY) |
Année au cours de laquelle le projet a été initialement soumis pour examen : | 2014 |
État du projet en mars 2019 : | L'évaluation est suspendue, dans l'attente de la présentation par le promoteur du rapport sur les effets environnementaux et socioéconomiques (EES) au comité d'examen. |
Résumé de projet no. 2 : | Projet de mine d'or à Back River |
---|---|
Nom du promoteur (emplacement) : | Sabina Gold and Silver Corp. (Vancouver, Colombie-Britannique) |
Secteur : | Minéraux et métaux : Or |
Emplacement du projet : | Nunavut |
Détails sur l'emplacement du projet : | Le projet est situé à environ 400 km au sud-ouest de la collectivité de Cambridge Bay, à 95 km au sud-est de l'extrémité sud de Bathurst Inlet et à 520 km au nord-est de Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest. |
Comité d'examen responsable : | Commission du Nunavut chargée de l'examen des répercussions (CNER) |
Année au cours de laquelle le projet a été initialement soumis pour examen : | 2012 |
État du projet en mars 2019 : | Approuvé (décembre 2017) |
Résumé de projet no. 3 : | Route toutes saisons de Tlicho |
---|---|
Nom du promoteur (emplacement) : | Gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (Yellowknife) |
Secteur : | Infrastructure : Route |
Emplacement du projet : | Territoires du Nord-Ouest |
Détails sur l'emplacement du projet : | La route proposée est située entre l'autoroute 3, à l'ouest de Behchokǫ, au nord de Whatì, à environ 100 km au nord-ouest de Yellowknife. |
Comité d'examen responsable : | Office d'examen des répercussions environnementales de la vallée du Mackenzie (OEREVM) |
Année au cours de laquelle le projet a été initialement soumis pour examen : | 2016 |
État du projet en mars 2019 : | Approuvé et en cours de mise en œuvre |
Le BGPN et le chargé de projet ont dressé une liste initiale d'entrevues, classées selon les divers groupes d'intervenants, et l'ont soumise aux évaluateurs. Pour l'évaluation générale, 32 entrevues ont été menées, et 13 autres entrevues ont été menées pour les études de cas. Un rapport technique interne a été élaboré pour analyser les entrevues par groupe d'intervenants et fournir les constatations pour chaque question d'évaluation.
Catégorie de répondant | Total | Répartition par type | ||
---|---|---|---|---|
Cible | Chiffre réel | Général | Étude de cas | |
CanNor/BGPN | 3-4 | 6 | 5 | 1 |
Partenaires fédéraux | 6-10 | 7 | 5 | 2 |
Communautés/groupes autochtones | 7-8 | 6 | 2 | 4 |
Promoteurs des projets | 8-9 | 10 | 8 | 2 |
Comités de révision | 3-4 | 3 | 3 | |
Gouvernements territoriaux | 3-5 | 10 | 6 | 4 |
Associations industrielles et autres | 2-3 | 3 | 3 | |
Total | 34-43 | 45 | 32 | 13 |
L'étape de l'analyse comprenait l'élaboration d'une matrice des données probantes qui incluait les constatations pour chaque source de données, les constatations sommaires de l'évaluation et les recommandations éventuelles. La matrice des éléments probants a été partagée et validée avec le chargé de projet et le personnel du BGPN. Une présentation préliminaire des constatations a également été faite à un groupe consultatif interministériel spécial sur l'évaluation composé de représentants de sept ministères et organismes fédéraux ayant un rôle à jouer dans l'examen des grands projets dans le Nord. Après avoir reçu des commentaires, les évaluateurs ont rédigé un rapport provisoire et un rapport d'évaluation final.
2.3 Limites et mesures d'atténuation
Certaines limites cernées au cours de l'évaluation devraient être prises en considération lors de la lecture du présent rapport.
Limite no. 1 | |
---|---|
Limite | Selon les entrevues, le taux de roulement élevé du personnel dans les organisations du Nord est courant, ce qui a des répercussions tant sur le BGPN que sur les autres intervenants. Dans le cas du BGPN, deux membres du personnel du bureau du Yukon qui y avaient travaillé pendant toute la période d'évaluation ont quitté le bureau au début de l'évaluation. Au Nunavut, un seul membre du personnel était présent et deux autres étaient en congé de longue durée. Le roulement du personnel a également eu une incidence sur la réalisation des études de cas, en particulier pour le projet de la mine d'or Casino, qui est suspendu depuis 2016 pendant que le promoteur élabore sa présentation au comité d'examen de l'OEESY. |
Mesures d'atténuation : | Les évaluateurs ont pris des références et essayé de contacter d'anciens membres du personnel de l'organisation, mais sans grand succès. Les évaluateurs ont pu interroger un ancien membre du personnel du BGPN dans le cadre d'une étude de cas. L'approche d'évaluation elle-même comprenait des mesures d'atténuation en établissant un éventail d'intervenants dans chaque catégorie et en incorporant un examen suffisant des documents pour couvrir les périodes au cours desquelles l'expérience des personnes interrogées était limitée. |
Incidence sur l'évaluation : | Les souvenirs des personnes interrogées à propos des événements n'étaient pas aussi précis ou détaillés que souhaité et, dans certains cas, ce sont des renseignements de seconde main qui peuvent influer sur la fiabilité de l'information. Comme nous l'avons mentionné, dans ces cas, on a eu recours soit à des recherches sur Internet, soit à l'examen de documents pour corroborer les éléments de preuve. L'incidence globale est considérée comme faible à modérée. |
Limite no. 2 | |
---|---|
Limite | En général, le BGPN présente une empreinte limitée, ce qui signifie que les interactions avec les intervenants externes peuvent être sporadiques et de courte durée, car elles sont liées à des jalons précis du processus d'évaluation environnementale. La compréhension qu'ont les intervenants du rôle et de l'efficacité avec lesquels le BGPN s'acquitte de ses fonctions peut donc être limitée. |
Mesures d'atténuation : | Un nombre important de personnes sélectionnées à partir de la liste initiale d'entrevues ont refusé de participer parce qu'elles avaient changé d'emploi ou qu'elles ne s'estimaient pas qualifiées pour formuler des commentaires. Dans ces cas, les évaluateurs ont cherché d'autres personnes-ressources, l'évaluation ayant contacté 75 personnes afin de joindre les 45 personnes interrogées. |
Incidence sur l'évaluation : | L'incidence est minime puisque des efforts ont été déployés pour rejoindre un vaste échantillon de personnes interrogées. La prise en compte de l'empreinte limitée du BGPN a été intégrée aux constatations et aux recommandations de l'évaluation en ce qui a trait à la façon dont ce dernier communique avec les intervenants. |
2.3.1 Note au lecteur
Il est nécessaire de souligner les subtiles différences de définition que de nombreux intervenants font entre les processus d'évaluation environnementale (p. ex. les processus d'évaluation environnementale, socioéconomique ou d'évaluation des répercussions menés par les comités d'examen dans les territoires) et les processus réglementaires qui sont effectués après une approbation d'évaluation environnementale (p. ex. les permis, qui sont délivrés par des ministères fédéraux et les divers offices des terres et des eaux dans les territoires).
Pour de nombreux intervenants, y compris l'industrie, l'évaluation environnementale et les activités de délivrance de permis et d'autorisations sont souvent appelées « phase réglementaire » ou « système réglementaire ». D'autres intervenants, en particulier d'autres ministères fédéraux et territoriaux, font la distinction entre les processus d'évaluation environnementale et ce qu'ils considèrent comme des activités de réglementation, c'est-à-dire la délivrance de permis et d'autorisations pour les projets. Les résultats du BGPN sont définis de façon plus large, mais tout au long du rapport, nous avons tenté de faire la distinction entre les deux phases pour des raisons de clarté.
Au cours de cette période d'évaluation, l'Initiative d'état de préparation des collectivités (IPC) a pris fin. Ce projet pilote du BGPN a été entrepris entre 2013 et 2016 avec pour objectif d'aider les collectivités du Nord à se préparer et à participer aux grands projets d'exploitation des ressources dans leur région. Le projet pilote a fait l'objet de sa propre évaluation en 2016, et il n'a pas été inclus dans la portée de la présente évaluation.
3.0 Constatations relatives à la pertinence
Cette section du rapport se concentre sur la mesure dans laquelle le BGPN et ses activités de base sont toujours nécessaires et sur la question à savoir si le BGPN s'harmonise avec les priorités du gouvernement, les priorités de CanNor ainsi que les rôles et responsabilités du gouvernement fédéral en général.
Constatations sommaires sur la pertinence :
- Certaines des fonctions du BGPN, telles qu'elles sont actuellement définies dans le modèle logique du BGPN, sont toujours nécessaires, notamment la coordination, les conseils et la gestion des enjeux du gouvernement fédéral et la tenue du registre des consultations de la Couronne.
- Le BGPN est harmonisé avec les priorités du gouvernement fédéral et de CanNor en ce qui a trait à l'avancement de l'élaboration de grands projets dans le Nord, lesquels sont fondés sur de solides processus d'évaluation des répercussions.
- Le rôle du BGPN est conforme à celui du gouvernement fédéral et a été défini dans divers protocoles d'entente avec des ministères fédéraux et des gouvernements territoriaux.
- De nombreux intervenants ne comprennent toujours pas bien le rôle du BGPN, en particulier à l'étape de la délivrance des permis et d'autorisations suite à l'évaluation environnementale.
- Il y a une valeur ajoutée pour les services, comme la coordination des activités fédérales, les conseils et la gestion des enjeux, et le soutien en lien à l'obligation de consulter de la Couronne.
3.1 L'Initiative du BGPN et ses activités de base sont-elles toujours nécessaires?
Principales constatations
- Certaines des fonctions du BGPN, telles qu'elles sont actuellement définies dans le modèle logique du BGPN, sont toujours nécessaires, notamment la coordination, les conseils et la gestion des enjeux du gouvernement fédéral et la tenue du registre des consultations de la Couronne.
- Il y a un manque de compréhension du mandat du BGPN et du rôle de certains intervenants.
- Le besoin de services externes (c.-à-d. les services offerts aux intervenants autres que les entités fédérales) et leur contenu varieront d'une administration à l'autre, avec un certain besoin pour un accès à guichet unique au gouvernement fédéral et à des services d'orientation.
- Le besoin de soutien pour les consultations de la Couronne est axé sur la tenue du registre et le respect des exigences de l'obligation de consulter.
Les intervenants s'entendaient généralement sur la pertinence continue des fonctions essentielles du BGPN, à savoir la coordination avec le gouvernement fédéral, les conseils et la gestion des enjeux ainsi que la tenue du registre des consultations de la Couronne.
Les intervenants de l'industrie et des territoires avaient une opinion plus diversifiée sur la pertinence des services d'orientation (p. ex. conseils et aiguillages pour aider à naviguer au sein du processus de réglementation du Nord), certains estimant que le secteur privé ou les gouvernements territoriaux étaient capables de fournir ce service. Les évaluations socioéconomiques et la promotion de l'investissement dans le Nord ont été classées comme les activités du BGPN les moins pertinentes pour les intervenants.
3.1.1 Qui sont les intervenants et lesquels de leurs besoins ont été pris en compte par le BGPN?
Le BGPN a défini ses intervenants comme suit : ministères et organismes fédéraux, gouvernements territoriaux, commissions d'examen, promoteurs de projets, industrie et groupes et collectivités autochtones. Cet éventail d'intervenants présente des besoins variés et leurs attentes en matière de prestation de services à l'égard du BGPN sont diverses.
Toutes les personnes interrogées ont convenu de l'importance d'une coordination efficace avec le gouvernement fédéral. Toutefois, les attentes à l'égard des résultats du BGPN variaient d'un groupe d'intervenants à l'autre.
Pour les ministères fédéraux, la coordination fédérale constituait la principale attente à l'égard du BGPN. Dans le cas des commissions d'examen, on s'attendait à ce que le BGPN facilite la participation uniforme et opportune du gouvernement fédéral au processus du comité d'examen. Les promoteurs de projet ont suggéré que la coordination fédérale devrait comprendre des fonctions de conseil et de gestion des enjeux, de sorte qu'il y ait une position fédérale cohérente et que les demandes d'information soient rationalisées.
Les personnes interrogées pour les groupes autochtones et les collectivités du Nord ont indiqué que l'aide financière aux participants et le soutien aux études représentaient leurs principaux besoins. Dans les deux cas, il s'agit de domaines qui ne font pas partie du mandat du BGPN. Les possibilités de consultation offertes par le BGPN, au moyen d'avis et de lettres de consultation, n'ont pas été perçues comme un moyen efficace d'assurer une participation et une mobilisation significatives des peuples autochtones et des collectivités du Nord.
L'administration précise et le type de projet peuvent avoir une incidence directe sur les besoins des parties prenantes. Par exemple, le projet d'infrastructure de la route toutes saisons de Tlicho dans les T.N.-O. représente l'une des études de cas de l'évaluation. Étant donné que le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (GTNO) avait le pouvoir décisionnelNote de bas de page 8, la participation de la majorité des intervenants fédéraux, y compris le BGPN, était donc limitée. Les promoteurs ont travaillé directement avec le GTNO ou le ministère fédéral le plus touchés (ECCC dans le cas présent).
Par contre, un projet d'assainissement minier sur des terres fédérales de cette même administration nécessiterait la participation d'une autorité décisionnelle fédérale et d'autres ministères fédéraux de réglementation, ce qui rendrait le rôle du BGPN plus pertinent.
La plupart des intervenants, y compris ceux de l'industrie, des comités, des gouvernements territoriaux et du gouvernement fédéral, n'étaient pas certains de ce qu'impliquerait le service de « guichet unique » du BGPN. Ces services ne sont pas définis dans les documents clés du BGPN, comme les Procédures opérationnelles normalisées, le site Web de CanNor et le protocole d'entente entre les ministères et organismes fédéraux.
Les promoteurs ont manifesté de l'intérêt pour l'approche à guichet unique, et le BGPN a démontré sa capacité à réunir un éventail d'intervenants pour l'échange de l'information et la consultation, y compris le recours aux réunions du groupe d'action sur l'exploitation des ressources. Les promoteurs interrogés ont noté que lorsqu'un seul problème technique se posait, ils avaient tendance à traiter directement avec le ministère fédéral de réglementation visé plutôt qu'avec le BGPN. Les bureaux du BGPN sont situés dans les capitales territoriales, et les personnes interrogées ont fait remarquer que les relations locales établies avec les intervenants ont permis de faciliter les discussions bilatérales directes.
Les personnes interrogées issues des ministères fédéraux, de l'industrie, des gouvernements territoriaux et des commissions d'examen ont souligné la nécessité d'appuyer les consultations de la Couronne pour ce qui est de tenir le registre des consultations et de s'assurer que les exigences de l'obligation de consulter sont respectées au moyen de lettres types envoyées par le BGPN. Les personnes interrogées, à savoir les promoteurs, les comités d'examen et les ministères du gouvernement fédéral, ont jugé que cet appui était bénéfique. Certaines personnes interrogées ont souligné la nécessité d'un rôle de « chef de file en matière de consultation », mais elles ont estimé qu'il serait difficile pour le BGPN d'assumer ce rôle, étant donné sa participation limitée aux consultations directes et l'absence d'un rôle officiel pour le BGPN afin de fournir des conseils au nom des autorités fédérales de réglementation.
Les intervenants avaient des opinions diverses sur la pertinence des services d'orientation, certains estimant que le secteur privé ou les gouvernements territoriaux seraient les mieux placés pour fournir ce service. Les évaluations socioéconomiques et la promotion de l'investissement dans le Nord correspondaient aux extrants du BGPN considérés comme les moins pertinents aux yeux des intervenants. Bien que ces activités demeurent très nécessaires dans le Nord, les personnes interrogées estiment que le BGPN devrait examiner comment il pourrait répondre à ces attentes, surtout compte tenu de son personnel actuel en sous-effectif, des priorités concurrentes que ce travail introduit et de la non-uniformité de la prestation des services essentiels plus importants.
3.1.2 Existe-t-il des lacunes dans la conception du programme en ce qui concerne les intervenants ou leurs besoins?
La production d'éléments probants pour cette question a été compliquée par un manque de compréhension du mandat et du rôle du BGPN par certains intervenants ainsi que par un chevauchement perçu entre le mandat du BGPN et le mandat de développement économique de son organisation mère (CanNor). On a constaté que la clarté du mandat du BGPN était également affectée par les incohérences dans la prestation des services au cours de la période d'évaluation et d'une administration à l'autre.
Les personnes interrogées ont relevé certaines lacunes dans la conception des programmes, mais peu d'entre elles ont été mentionnées plus d'une fois. Parmi les lacunes possibles du programme, mentionnons la nécessité d'un leadership en matière de consultations de la Couronne, d'une représentation dans les efforts de réconciliation et d'une expertise en matière d'évaluation environnementale.
Les personnes interrogées ont également relevé des lacunes dans la conception des programmes qui ne relèvent pas du mandat actuel du BGPN. Ces lacunes potentielles comprenaient le financement des participants pour les groupes et les collectivités autochtonesNote de bas de page 9 et le travail d'élaboration de politiques sur les questions nordiques, y compris l'assainissement et la fermeture des sites, ainsi que le Cadre stratégique pour l'Arctique et le Nord.
3.1.3 Existe-t-il de nouveaux intervenants ou de nouveaux besoins et comment y répond-on?
L'environnement législatif et réglementaire des évaluations des répercussions environnementales et socioéconomiques continue d'évoluer tant à l'échelle nationale qu'à l'intérieur des territoires, créant de nouveaux besoins pour les intervenants sur une base continue. La preuve en est le transfert des pouvoirs dans les T.N.-O. (officiellement le 1er avril 2014, mais avec des effets continus) et le lancement du tout premier comité d'examen en vertu de la LEESY au Yukon. De plus, le projet de loi C-69 visant à promulguer la Loi sur l'évaluation d'impact et la Loi sur la Régie canadienne de l'énergie fait actuellement l'objet d'un examen dans le cadre du processus parlementaire, ce qui suscitera sans aucun doute d'autres besoins des intervenants une fois terminé.
Les intervenants ont exprimé le besoin de disposer d'une information faisant autorité sur les répercussions de ces changements. Les promoteurs interrogés ont expressément exprimé le besoin de réduire au minimum l'incertitude grâce à une compréhension à jour de ces changements et à un meilleur transfert des connaissances de la part des autorités fédérales. Ces personnes interrogées estimaient que le mandat du « guichet unique » du BGPN consisterait à appuyer les changements apportés aux cadres d'évaluation environnementale en collaborant avec d'autres ministères fédéraux pour diffuser des documents de communication communs sur les changements réglementaires qui pourraient survenir.
3.2 Le programme du BGPN est-il conforme aux priorités du gouvernement et aux objectifs stratégiques de CanNor?
Principale constatation
- Le BGPN est harmonisé avec les priorités du gouvernement fédéral et de CanNor en ce qui a trait à l'avancement de l'élaboration de grands projets dans le Nord, lesquels sont fondés sur de solides processus d'évaluation des répercussions.
Comme il est indiqué dans le discours du Trône du 4 décembre 2015 et dans les lettres de mandat du ministre, le BGPN est harmonisé avec les priorités fédérales en matière de mise en valeur des ressources majeures, lesquelles sont fondées sur des processus solides de surveillance et d'évaluation environnementale et des décisions fondées sur des données scientifiques, des faits et des éléments probants. Le BGPN s'harmonise directement avec la priorité de CanNor qui consiste à « faire progresser le développement de grands projets dans les territoires » et la responsabilité fondamentale de CanNor qui consiste à assurer le « développement économique des territoires ».
En ce qui concerne la réconciliation et la participation significative des Canadiens et des groupes autochtones, le BGPN est conforme aux priorités fédérales. Toutefois, le rôle du BGPN se limite à la surveillance et à la tenue du registre des consultations de la Couronne, à l'élaboration de modèles de consultation et à l'envoi de lettres de consultation et d'avis aux organisations et aux collectivités autochtones pour solliciter leur participation aux processus d'évaluation environnementale, conformément aux engagements juridiques du Canada en vertu de l'article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982.
3.3 L'Initiative du BGPN est-elle conforme aux rôles et responsabilités actuels et proposés du gouvernement fédéral?
Principale constatation
- Le rôle du BGPN est conforme au rôle fédéral et a été défini dans divers protocoles d'entente conclus avec des ministères fédéraux et des gouvernements territoriaux; cependant, de nombreux intervenants ne comprennent toujours pas le rôle du BGPN, y compris à l'étape de la délivrance des permis et des autorisations au terme de l'évaluation environnementale.
Le mandat et les activités du BGPN découlent de nombreuses lois et priorités gouvernementales et son rôle est défini plus en détail dans le protocole d'entente intitulé « Protocole d'entente définissant les modalités et la portée de la coopération entre les ministères et organismes fédéraux et le bureau de gestion des projets nordiques pour la coordination des projets nordiques (2012) ». Le BGPN a précisé son rôle en élaborant des protocoles d'entente individuels avec les gouvernements territoriaux.Note de bas de page 10
Les activités et les extrants du BGPN sont conformes au rôle du gouvernement fédéral, tel qu'il est décrit dans les documents de base du programme. Ces activités sont axées sur le processus d'évaluation environnementale des grands projets dans le Nord et comprennent les éléments suivants :
- coordination et gestion des enjeux, y compris le soutien à guichet unique, et les politiques, la défense des intérêts et la coordination horizontale;
- obligation de consulter de la Couronne à l'égard des peuples autochtones et des collectivités du Nord;
- coordination et gestion des enjeux panterritoriales;
- offre d'une expertise technique pour les évaluations socioéconomiques des grands projets.
Selon les entrevues, les intervenants n'étaient souvent pas certains du mandat du BGPN malgré les protocoles d'entente en place. Toutes les sources de données indiquent que le BGPN est rarement actif pendant la phase du processus de réglementation qui suit la délivrance des permis et des autorisations au terme de l'évaluation environnementale, malgré son rôle déclaré. Les entrevues ont révélé que cela peut s'expliquer par le fait qu'il y a moins de ministères fédéraux qui participent à l'étape de la délivrance des permis et autorisations.
3.4 Le programme apporte-t-il une valeur ajoutée au processus d'examen réglementaire pour les grands projets dans le Nord?
Principale constatation
- Il y a une valeur ajoutée pour les services, comme la coordination des activités fédérales, les conseils et la gestion des enjeux, et le soutien aux consultations de la Couronne.
On a demandé aux personnes interrogées de classer la valeur ajoutée théorique des activités de base du BGPN selon une échelle de Likert en cinq points. Les services ont été classés par les personnes interrogées comme suit (en fonction du pourcentage de personnes qui ont classé cette activité comme une activité à valeur ajoutée élevée ou très élevée) :
- coordination des activités fédérales à l'aide d'un guichet unique (79 %);
- appui à la consultation de la Couronne (76 %);
- conseils et gestion des enjeux pour l'ensemble des intervenants (76 %);
- services d'orientation (69 %);
- promotion des investissements dans le Nord (62 %);
- évaluations socioéconomiques (24 %).
Les réponses reçues indiquent qu'il y a une valeur ajoutée à certaines des activités de base en ce qui a trait à la coordination des activités fédérales, aux conseils, à la gestion des enjeux et au soutien pour mener les consultations de la Couronne, les activités principales ayant obtenu le plus haut rang. Les points de vue varient considérablement d'un intervenant à l'autre sur les différentes activités de base, ce qui reflète la diversité des intérêts des intervenants. Par exemple, les services d'orientation ont été relativement bien classés par l'industrie et les comités d'examen, mais moins bien classés par les ministères fédéraux et territoriaux.
Certains intervenants ont eu de la difficulté à séparer la valeur ajoutée théorique de la réalité de la prestation des services, plusieurs soulignant que le BGPN ne répond pas à leurs attentes concernant la prestation des services de base dans certaines administrations au cours de la période de l'évaluation et ne réalise pas la valeur ajoutée potentielle des activités de base améliorées qui pourraient exiger une présence et un mandat accrus.
Le profil de dotation continu du BGPN a une incidence indéniable sur la prestation des services. Au cours de la période visée par l'évaluation, il n'y avait qu'une seule personne en service actif au bureau du Nunavut, sur un effectif de trois personnes, et le bureau du Yukon avait connu un roulement de personnel complet, les deux personnes ayant quitté leur poste à trois mois d'intervalle. Dans l'ensemble, le BGPN n'a comblé que sept des 12 postes, et deux autres personnes ont pris un congé prolongé.
Si le rôle du BGPN se veut purement administratif en tant que fonction de secrétariat pour les ministères fédéraux, les bureaux du BGPN doivent être dotés en conséquence. Toutefois, à l'heure actuelle, les postes sont dotés à un niveau relativement élevé (CO-2 et CO-3), ce qui correspondrait aux attentes d'un personnel qui peut fournir des services à plus grande valeur ajoutée. On a décrit l'augmentation de la valeur ajoutée comme étant la capacité de gérer les problèmes complexes et de travailler avec les ministères fédéraux pour élaborer une perspective et une position unies du gouvernement du Canada.
4.0 Constatations sur l'efficacité
Cette section présente les constatations concernant la production des extrants du BGPN et l'atteinte des résultats à court, à moyen et à long termes définis dans le modèle logique du BGPN (voir l'annexe B).
Constatations sommaires sur l'efficacité
- Les extrants du BGPN, comme les lettres d'avis, le suivi des enjeux et les rapports sur la pertinence des consultations de la Couronne, sont produits, mais il existe des écarts importants entre les attentes et la prestation, et l'efficacité globale de la prestation a été jugée relativement faible par les intervenants.
- Le rôle du BGPN dans la consultation directe avec les peuples et les collectivités autochtones est limité, mais il contribue à la pertinence des consultations de la Couronne en ce qui a trait aux engagements liés à l'article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982.
- Les principaux enjeux auxquels est confronté le BGPN sont d'ordre interne et concernent la capacité et le taux de roulement du personnel du BGPN.
- Le domaine le plus important à améliorer est celui de l'uniformité de la prestation des services de base.
4.1 Dans quelle mesure le programme a-t-il obtenu les extrants escomptés?
Principales constatations
- Les extrants du BGPN, comme les lettres d'avis, le suivi des enjeux et les rapports sur le caractère adéquat des consultations de la Couronne, sont produits, mais il existe d'importantes lacunes par rapport aux attentes conformément aux normes du BGPN, y compris les procédures opérationnelles normalisées du BGPN.
- L'efficacité des activités de base du BGPN a généralement été jugée faible par les intervenants, avec des écarts considérables entre les régions et au fil du temps.
- Le guichet unique et la coordination des activités fédérales et des processus de consultation de la Couronne sont relativement bien exécutés, mais avec des variations régionales et des problèmes de cohérence.
Comme nous l'avons mentionné précédemment dans le présent rapport, le moment de l'évaluation coïncidait avec un creux important en ce qui a trait à la dotation en personnel du BGPN. Toutefois, selon les entrevues, la difficulté de dotation est un problème permanent au BGPN, comme c'est le cas dans la plupart des organisations du Nord. Le BGPN a constamment sous-utilisé son budget d'environ 30 % au cours de cette période, ce qui s'explique en grande partie par des dépenses liées au personnel inférieures aux prévisions.
On a demandé aux personnes interrogées de classer l'efficacité de la prestation des services selon une échelle de Likert en cinq points. Lorsqu'on a demandé aux personnes interrogées dans quelle mesure le programme avait produit les extrants escomptés pour l'ensemble des activités de base, la réponse « Ne sais pas » a été la plus fréquente pour quatre des six activités : conseils et gestion des enjeux parmi les intervenants; services d'orientation; promotion des investissements dans le Nord; expertise technique en ce qui concerne les évaluations socioéconomiques.
Ce résultat n'est pas nécessairement surprenant étant donné que les divers intervenants du BGPN ne sont pas nécessairement pleinement au courant de l'ensemble des activités si celles-ci ne les impliquaient pas directement. De plus, le BGPN effectue peu ou pas de travail dans le domaine de l'évaluation socioéconomique.
L'efficacité des activités de base du BGPN a généralement été jugée faible par les personnes interrogées qui ont donné des réponses autres que « Ne sait pas ». Le classement suivant est basé sur le pourcentage lié à l'exécution et l'efficacité jugées élevées et très élevées :
- appui à la consultation de la Couronne (38 %);
- coordination des activités fédérales à l'aide d'un guichet unique (34 %);
- conseils et gestion des enjeux parmi les intervenants (31 %);
- services d'orientation (21 %);
- promotion des investissements dans le Nord (7 %);
- expertise technique en matière d'évaluations socioéconomiques (3 %).
Les personnes interrogées ont indiqué que l'efficacité de la prestation des services variait considérablement d'une région à l'autre, ce qui préoccupe particulièrement le bureau du Nunavut. Des personnes ont mentionné certaines activités du BGPN qui se sont améliorées. Par exemple, le soutien aux consultations de la Couronne comporte de nouveaux processus et modèles qui ont amélioré la coordination et la tenue du registre, bien qu'il y ait des cas où le BGPN ne remplit pas cette fonction aussi bien que prévu.
Des extrants sont produits, y compris des lettres d'avis et de consultation, un suivi des enjeux, des rapports sur le caractère adéquat des consultations de la Couronne, des documents d'information, des procès-verbaux de réunions et des plans de travail. Les intervenants ont observé des incohérences dans la production de ces extrants au fil du temps dans certaines administrations, notamment au Nunavut.
Il y a aussi des lacunes évidentes entre ce qui est attendu selon les procédures opérationnelles normalisées du BGPN et ce qui est produit. En voici quelques exemples :
- absence d'éléments probants à propos de la production d'évaluations socioéconomiques ou de l'existence d'une expertise technique dans ce domaine;
- manque d'éléments probants à propos de l'existence de bases de données fonctionnelles malgré une liste de plateformes de GI-TI;
- site Web désuet pour le suivi des projets du BGPN, mis de côté au cours de la présente évaluation, mais qui fait double emploi avec l'information plus exacte et plus détaillée disponible sur les sites Web des comités d'examen;
- autres éléments non produits, mais inclus dans les procédures opérationnelles normalisées du BGPN, comme les rapports sur les leçons apprises de chaque projet, les profils particuliers sur les groupes autochtones, l'information sur les terres territoriales et les ententes relatives aux projets nordiques.
Les études de cas individuelles ont confirmé ces conclusions. Les intervenants contactés dans le cadre du processus des études de cas ont fait part d'opinions variées sur l'utilité et la qualité des extrants, allant d'une utilité très faible à une certaine utilité. Dans le cas du projet de Back River, une mine d'or prévue dans l'ouest de la région de Kitikmeot au Nunavut, il existe des éléments probants qui indiquent que certains extrants sont produits, mais aussi des lacunes par rapport à ce à quoi on pourrait s'attendre selon les procédures opérationnelles normalisées du BGPN. Les intervenants associés au projet de la route toutes saisons de Tlicho n'étaient pas au courant des activités et des extrants du BGPN. Il existe toutefois des éléments probants précisant que des extrants ont été produits au cours des sept derniers mois du projet d'une durée de 28 mois. Les extrants comprenaient des lettres conjointes du BGPN et du GTNO visant à recueillir des commentaires des groupes autochtones, un outil de suivi des enjeux de la consultation, le rapport sur la pertinence des consultations de la Couronne, des plans de travail, la participation à une réunion et des documents d'information.
Le projet de la mine d'or Casino, au Yukon, est suspendu depuis 2016, mais il semble que des extrants aient été produits au cours de la phase active de l'évaluation environnementale, notamment des comptes-rendus de réunion et des courriels, des documents d'information, un suivi des enjeux, de nombreuses lettres adressées aux intervenants, des outils d'évaluation des consultations et un plan de consultation.
4.2 Dans quelle mesure la capacité du BGPN en matière de gestion de projets à l'aide d'un guichet unique et de coordination des activités fédérales tout au long du cycle de vie réglementaire des grands projets contribue-t-elle à un système de réglementation plus efficace, complet et transparent?
Principales constatations
- En ce qui concerne le cycle de vie réglementaire des grands projets, la participation du BGPN se limite à l'étape de l'évaluation environnementale et il participe rarement à l'étape de la délivrance des permis et des autorisations.
- Le BGPN n'a aucune influence sur l'exhaustivité ou la transparence du système de réglementation, étant donné que les systèmes de réglementation du Nord sont fondés et définis dans les ententes sur les revendications territoriales et les lois qui échappent au contrôle du BGPN.
- On note une certaine contribution à l'efficacité du système d'évaluation environnementale dans les régions, surtout en appuyant la coordination avec le gouvernement fédéral.
Selon toutes les sources de données, la participation du BGPN au cycle de vie réglementaire des grands projets se limite en grande partie à l'étape de l'évaluation environnementale, avec de rares contributions à l'étape de la délivrance des permis et des autorisations. Par conséquent, la formulation de ce résultat (la capacité du BGPN en ce qui a trait à la gestion des projets à l'aide d'un guichet unique et à la coordination des activités fédérales tout au long du cycle de vie réglementaire des grands projets contribue à un système de réglementation plus efficace, complet et transparent) est trompeuse et peut être améliorée.
En ce qui concerne l'étape de l'évaluation environnementale, le système est conçu et dirigé par les loisNote de bas de page 11 et les processus des comités d'examen dûment établis. Les ministres fédéraux responsables de la législation sont soit le ministre des Relations Couronne-Autochtones, soit le ministre de l'Environnement et du Changement climatique dans le cas de la LCEE. Il est donc peu probable que le BGPN, sous l'égide de CanNor et du ministre de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique (ISDE), puisse avoir une incidence directe sur la législation d'un autre ministre fédéral en ce qui concerne les processus d'évaluation environnementale. Le BGPN n'aurait aucun rôle à jouer pour influencer le système de délivrance de permis et d'autorisations, car cela relève de l'autorité de réglementation qui s'en charge.
Toutefois, le BGPN interagit avec ce système et y participe. Malgré les incohérences observées dans l'exécution au fil du temps et d'une administration à l'autre, le travail du BGPN dans le domaine de la coordination du gouvernement fédéral peut améliorer l'efficacité avec laquelle le gouvernement fédéral participe au système d'évaluation environnementale. La communication structurée améliore la coordination entre les ministères, ce qui permet d'éviter les positions contradictoires sur les enjeux et les demandes d'information redondantes ou inutiles.
La question de la réponse opportune aux échéanciers de l'évaluation environnementale peut être une question délicate. Le BGPN n'a aucun pouvoir sur les autres ministères pour s'assurer que leurs présentations sont soumises en temps opportun. Les entrevues ont révélé que les ministères ont souvent repoussé les tentatives du BGPN pour faire respecter les échéanciers. Le BGPN occupe une position complexe, car les ministères doivent suivre leurs propres processus d'approbation et voies hiérarchiques et s'engager à respecter les échéanciers du mieux qu'ils le peuvent sans pression extérieure. Une meilleure compréhension des délais requis pour les processus entrepris par chaque ministère aiderait à établir les attentes, mais les autres ministères devraient comprendre qu'ils seront tenus responsables de leurs engagements.
Malgré ces problèmes, certaines personnes interrogées ont fait remarquer que depuis le début du BGPN, le nombre de prorogations demandées par les ministères fédéraux aux divers comités d'examen a diminué. De nombreux facteurs peuvent être attribuables à cette diminution, y compris le rôle de coordination joué par le BGPN, qui rend le processus plus efficace. Toutefois, certaines personnes interrogées issues de l'industrie ont souligné leur frustration à l'égard du gouvernement fédéral en ce qui concerne l'établissement d'un système d'évaluation environnementale assorti d'échéanciers que les autorités fédérales ne sont pas en mesure de respecter. De tels retards ne sont pas non plus bien accueillis par les gouvernements territoriaux ni par les comités d'examen.
Les études de cas confirment les perspectives générées par les autres sources de données. Les personnes interrogées dans le cadre de l'étude de cas de Back River ont fait part d'opinions partagées quant à la réalisation de l'approche du guichet unique. Une personne interrogée a déclaré que le BGPN avait sollicité les commentaires des groupes au cours de la deuxième série de consultationsNote de bas de page 12 et que ce processus avait été utile. Une autre personne interrogée a déclaré que pour qu'une approche à guichet unique fonctionne, il faut l'appui de tous les ministères fédéraux, ce qui fait défaut dans le cas du BGPN.
Le BGPN a joué un rôle important pour faciliter la mise sur pied du Forum panterritorial du conseil d'évaluation et de réglementation. Le premier forum s'est tenu en janvier 2016 et trois autres réunions ont eu lieu depuis la session inaugurale, la dernière ayant eu lieu en septembre 2018. L'objectif du Forum est de réunir des représentants de chacun des organismes d'évaluation environnementale et de réglementation du Nord afin d'échanger les pratiques exemplaires et de discuter des possibilités de collaboration. Les sujets varient d'une année à l'autre, mais peuvent porter sur des questions comme la consultation, les liens entre les phases d'évaluation et de réglementation, et l'intégration des connaissances traditionnelles. À ce titre, le Forum peut avoir une incidence sur l'exhaustivité des phases d'évaluation et de réglementation. Il est avéré que le BGPN a contribué à l'organisation et à l'animation des réunions.
4.3 Dans quelle mesure la capacité du BGPN d'appuyer les consultations de la Couronne contribue-t-elle à la mobilisation et à la participation significatives des peuples autochtones et des collectivités du Nord?
Principale constatation
- Le BGPN joue un rôle limité dans la consultation directe avec les peuples et les collectivités autochtones, mais il contribue à la pertinence de la fonction de consultation de la Couronne en ce qui concerne les engagements prévus à l'article 35.
Le système de réglementation des grands projets a été établi de telle sorte que les activités de consultation sont principalement entreprises par les promoteurs et les comités d'examen pendant l'étape de l'évaluation environnementale et par les commissions d'autorisation pendant l'étape de délivrance des permis et des autorisations. L'approche du BGPN est conforme aux lignes directrices fédérales sur l'obligation de consulterNote de bas de page 13 et aux modèles de consultationNote de bas de page 14 du BGPN ainsi qu'aux procéduresNote de bas de page 15 du BGPN qui précisent que le BGPN s'appuie sur le processus d'examen réglementaire pour produire la majeure partie du registre des consultations de la Couronne. Le processus de consultation s'accompagne d'efforts particuliers supplémentaires, y compris toute correspondance ou réunion avec des ministères fédéraux particuliers. Une grande partie du registre comprend la mobilisation de l'industrie auprès des collectivités et tout engagement pris par les promoteurs de projets.
En collaboration avec d'autres groupes, le BGPN a contribué à l'élaboration de modèles de consultation et à la formation connexe du personnel fédéral. Selon les entrevues, ces modèles ont été adoptés dans une certaine mesure par certains gouvernements territoriaux au sein de leurs propres processus de consultation. Il existe des éléments probants de l'activité et des extrants du BGPN en matière de participation, y compris le registre de consultation de la Couronne, le suivi des enjeux, la tenue de consultations directes au moyen de lettres et l'évaluation de la pertinence de la consultation en fonction des engagements pris en vertu de l'article 35. Toutefois, la qualité et l'uniformité des extrants, tant à l'échelle des trois territoires qu'à l'intérieur de chacun d'eux, ont posé certains problèmes.
Étant donné son rôle limité, le BGPN n'est pas en mesure de contribuer directement à une mobilisation et une participation significatives. Le rôle du BGPN consiste strictement à veiller à la pertinence de la consultation au regard des exigences de l'article 35. Certaines personnes interrogées ont suggéré qu'une mobilisation précoce est préférable. Étant donné le rôle limité du BGPN, il n'est pas non plus possible pour le BGPN d'entreprendre unilatéralement une mobilisation aussi précoce. Les GCER répondent à ce besoin dans une certaine mesure, mais la mobilisation précoce exige la participation de tous les ministères fédéraux participant au processus d'évaluation environnementale, et d'autres personnes interrogées ont exprimé leur réticence à participer à des processus de consultation en dehors d'un processus officiel d'évaluation environnementale.
4.4 Dans quelle mesure les connaissances et les perspectives autochtones ont-elles éclairé les décisions relatives aux grands projets?
Principale constatation
- Les connaissances et les perspectives autochtones ont une incidence sur les décisions relatives aux grands projets, mais le lien entre cette influence et les activités du BGPN est limité.
Étant donné que le nombre de consultations directes menées par le BGPN est limité, la contribution du BGPN au résultat énoncé est également limitée. Au cours des entrevues, très peu de cas ont été consignés pour lesquels les lettres de mobilisation du BGPN ont généré une réponse de la part d'un groupe autochtone.
Pour replacer le processus de consultation dans son contexte, le promoteur du projet de Back River a affirmé avoir entrepris plus de 250 activités de consultation, y compris des consultations d'une semaine au niveau communautaire. La Commission du Nunavut chargée de l'examen des répercussions (CNER) a effectué deux examens, chacun d'une durée de plusieurs jours. Pour sa part, le BGPN a envoyé un total de 12 lettres de mobilisation. Comme nous l'avons mentionné dans la section précédente, il ne s'agit pas d'une critique à l'endroit du BGPN, mais plutôt d'une critique à l'égard de son rôle et de son mandat. Il convient également de noter que le poste de coordonnateur des consultations de la Couronne au sein du BGPN est vacant depuis mars 2018.
Dans l'ensemble, les connaissances et les perspectives autochtones influencent les décisions relatives aux grands projets. L'objectif général de la consultation est d'éclairer les décisions relatives aux projets, et il existe des éléments probants à l'appui de ce fait. Par exemple, le certificat de projet (c.-à-d. l'autorisation d'aller de l'avant après l'achèvement de l'examen des répercussions environnementales) délivré par la Commission du Nunavut chargée de l'examen des répercussions pour le projet de Back River est assorti de 92 conditions,Note de bas de page 16 dont plusieurs ont été soulevées par les collectivités autochtones touchées.
4.5 Dans quelle mesure des partenariats sont-ils établis et entretenus avec les gouvernements et les organisations du Nord?
Principales constatations
- Les décisions prises par le BGPN ont invalidé l'établissement de partenariats officiels (c.-à-d. par la signature d'ententes) à titre de résultat pertinent.
- Il existe des variations considérables en ce qui a trait à l'efficacité du BGPN dans l'établissement de partenariats, certaines personnes interrogées soulignant que les interactions et les relations sont très limitées et d'autres appuyant le rôle du BGPN dans ce domaine.
Bien que le BGPN ait participé à l'établissement d'un certain nombre d'ententes officielles jusqu'en 2015, aucun nouveau partenariat officiel n'a été établi pendant la période d'évaluation, soit d'avril 2016 à mars 2019.
Les ententes préexistantes sont les suivantes :
- Protocole d'entente définissant les modalités et la portée de la coopération entre les ministères et organismes fédéraux et le Bureau de gestion des projets nordiques pour la coordination des projets Nordiques (mai 2012);
- Protocole d'entente entre l'Agence canadienne de développement économique du Nord et l'Association inuite du Kitikmeot (novembre 2012);
- Protocole d'entente entre l'Agence canadienne de développement économique du Nord et le ministère de l'Exécutif, gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (juin 2013);
- Protocole d'entente entre l'Agence canadienne de développement économique du Nord et l'Association inuite du Qikiqtani concernant La Coopération en vue de la Coordination et de la Gestion des Grands Projets dans la Région du Qikiqtani (septembre 2013);
- Protocole d'entente entre L'Agence canadienne de développement économique du Nord et le ministère du Développement économique; gouvernement du Yukon (janvier 2015).
Par le passé, le BGPN a également élaboré des ententes sur les projets nordiques, à savoir des ententes propres à chaque projet avec d'autres ministères fédéraux sur les rôles et les responsabilités pour les phases d'évaluation environnementale et de réglementation du projet. Seulement trois ententes de ce genre ont été conclues.
En 2016, le BGPN a pris la décision d'interrompre l'élaboration et la mise en œuvre d'ententes propres à un projet parce que leur valeur ajoutée était limitée par rapport au temps requis pour les finaliser, et aussi parce que les relations entre les partenaires fédéraux de réglementation du Nord sont déjà définies dans le Protocole d'entente définissant les modalités et la portée de la coopération entre les ministères et organismes fédéraux et le Bureau de gestion des projets nordiques pour la coordination des projets nordiques.
En ce qui concerne l'entretien des relations, la plupart des relations avec le BGPN sont généralement considérées comme positives. Les relations varient, avec une interaction plus limitée et selon les besoins avec les comités d'examen et les gouvernements territoriaux. Il peut y avoir des tensions dans les relations avec d'autres ministères fédéraux, mais ces relations sont généralement perçues positivement. Selon les entrevues, des tensions peuvent survenir au sujet du processus et des échéanciers. Certaines personnes interrogées estiment que le taux de roulement du personnel du BGPN nuit aux relations établies.
Les données tirées des études de cas varient, certains promoteurs ayant déclaré qu'il y avait une relation limitée avec le BGPN pendant le processus d'évaluation environnementale et d'autres ayant souligné la nécessité du BGPN. Toutefois, les études de cas avaient en commun le fait que les groupes et les collectivités autochtones ont déclaré qu'ils n'avaient aucune relation avec le BGPN.
4.6 Dans quelle mesure la capacité du BGPN dans le domaine des évaluations socioéconomiques contribue-t-elle à une meilleure compréhension des répercussions socioéconomiques des grands projets?
Principale constatation
- Le BGPN ne dispose d'aucune capacité dans le domaine des évaluations socioéconomiques.
Le poste lié à l'évaluation socioéconomique au sein du BGPN est vacant depuis un certain temps, et rien n'indique qu'il y ait eu des activités liées aux évaluations socioéconomiques.
À un moment donné, on a tenté en vain de puiser dans un éventail de sources et de données et de les regrouper dans une base de données d'information socioéconomique sur les collectivités du Nord, mais aucune preuve de ce travail n'a pu être examinée. Quoi qu'il en soit, le développement de la base de données n'est pas nécessairement lié à la réalisation d'évaluations socioéconomiques ou ne contribue pas à une meilleure compréhension des répercussions des grands projets.
4.7 Dans quelle mesure les lacunes du système de réglementation sont-elles comblées (par le programme, des outils, des mécanismes) par le BGPN?
Principale constatation
- Aucun résultat dans ce domaine.
Le BGPN participe rarement aux processus de délivrance de permis et d'autorisations et ne contribue donc pas au système de réglementation à cet égard. En ce qui concerne le processus d'évaluation environnementale, il n'y a eu aucune lacune dans le système comblée par le BGPN au cours de cette période d'évaluation.
4.8 Dans quelle mesure les projets approuvés sont-ils mis en œuvre?
Principale constatation
- La mise en œuvre des projets n'est pas attribuée au BGPN.
Le BGPN n'est pas lié à la mise en œuvre des projets, de sorte qu'il ne peut y avoir de relation à cet égard. La mise en œuvre des projets approuvés dépend principalement du financement et des aspects économiques du projet. La délivrance de permis peut prendre du temps, mais c'est un processus qui peut être piloté par l'industrie. Des trois projets faisant l'objet d'études de cas examinés dans le cadre de l'évaluation, deux ont été approuvés, l'un d'entre eux ayant progressé dans le processus de délivrance de permis et d'autorisation et l'autre étant en cours d'exécution en mars 2019.
Selon le BGPN, 14 projets au total ont amorcé ou ont terminé leur processus d'évaluation au cours de la période d'évaluation (c.-à-d. de 2016 à 2019). De ce nombre, neuf ont terminé leur processus d'évaluation au cours de cette période, dont deux sont passés à la délivrance de permis et d'autorisations, et un a amorcé la mise en œuvre.
Toutefois, comme l'a fait remarquer une personne interrogée, lorsqu'une entreprise a atteint la fin d'un processus d'évaluation environnementale, il y a déjà eu des investissements et des retombées économiques connexes. Un représentant de l'industrie avait estimé qu'il avait investi environ 40 millions de dollars dans le seul processus d'évaluation environnementale. Cet investissement ne comprend pas l'infrastructure déjà développée pour les opérations du camp de base et les autres investissements.
4.9 Dans quelle mesure les projets approuvés stimulent-ils la croissance économique et la croissance socioéconomique des collectivités avoisinantes?
Principale constatation
- Aucun élément probant n'a pu être examiné à cet égard.
Les indicateurs de rendement existants inclus dans le cadre de mesure du rendement du BGPN ont été jugés non viables pour la collecte de données.Note de bas de page 17 De plus, comme nous l'avons déjà mentionné, le BGPN n'effectue pas d'évaluations socioéconomiques et, par conséquent, aucun élément probant n'était disponible pour examen. Aucune autre étude sur les avantages socioéconomiques pour les collectivités situées à proximité de grands projets n'a été soumise aux fins d'évaluation par les intervenants. Bien que les projets d'exploitation des ressources naturelles contribuent au PIB de chaque territoire, le montant de la contribution des grands projets individuels n'est pas clair et varie d'un territoire à l'autre. En 2017, les territoires ont déclaré que l'extraction minière, l'exploitation en carrière et l'extraction de pétrole et de gaz représentaient 13 % du PIB du Yukon, 36 % de celui des Territoires du Nord-Ouest et 16 % de celui du Nunavut.Note de bas de page 18
Les personnes interrogées ont été en mesure de fournir des preuves anecdotiques d'avantages économiques pour les collectivités avoisinantes, surtout grâce aux emplois et aux contrats d'approvisionnement. Il existe toutefois des désaccords avec certaines personnes interrogées qui ont souligné des expériences selon lesquelles les avantages socioéconomiques étaient difficiles à cerner. Parmi les raisons invoquées par les personnes interrogées qui soulèvent des questions sur la croissance socioéconomique, mentionnons le fait que la main-d'œuvre est parfois importée, ce qui peut en soi causer d'autres problèmes, notamment l'augmentation du coût de la vie et du logement, le niveau des emplois offerts aux travailleurs locaux, les problèmes sociaux qui peuvent découler de la hausse du revenu dans les collectivités, les questions de sécurité publique et d'ordre public, le manque de projets concrets qui ont vu le jour au niveau local par suite des ententes de coopération et des avantages entre les groupes autochtones et les industries.
4.10 Quels sont les principaux facteurs internes et externes qui influent sur l'atteinte des objectifs du BGPN?
Principale constatation
- Les principaux enjeux auxquels est confronté le BGPN sont d'ordre interne et concernent l'expertise, la capacité et le taux de roulement du personnel du BGPN
À l'interne, l'expertise, la capacité et le taux de roulement du personnel du BGPN sont considérés comme des facteurs limitant l'atteinte des objectifs du BGPN. La période récente a été marquée par un taux de roulement du personnel particulièrement élevé. La dotation dans le Nord est souvent considérée comme un enjeu par les personnes interrogées.
À l'externe, les personnes interrogées ont indiqué qu'une gamme de facteurs ont une incidence sur les résultats, et les changements apportés au cadre législatif et réglementaire, à l'échelle nationale ou régionale, sont considérés comme ayant le plus d'incidence sur le BGPN. D'autres enjeux peuvent rendre le milieu de travail plus complexe, comme les revendications territoriales non réglées, les nouvelles approches comme l'élaboration progressive des grands projets, le déclin des troupeaux de caribous et les questions transfrontalières.Note de bas de page 19 Toutefois, les défis les plus critiques pour l'efficacité du BGPN sont d'ordre interne.
4.11 Quelles sont les principales leçons apprises (pratiques exemplaires et domaines à améliorer) en ce qui concerne la conception et le fonctionnement du BGPN?
Principales constatations
- Les pratiques exemplaires déterminées comprennent des modèles et des outils de consultation continue.
- Parmi les secteurs à améliorer, mentionnons l'amélioration de l'uniformité dans la prestation des services et une meilleure articulation du rôle et des services du BGPN.
Pour ce qui est des pratiques exemplaires, l'évaluation a considéré que certaines pratiques sont toujours en pleine évolution, ce qui signifie qu'elles sont constamment en cours d'examen et de révision en vue de leur amélioration. Par conséquent, elles peuvent être considérées comme des pratiques exemplaires :
- plans de travail pour les groupes de travail portant sur les projets particuliers (élaborés conjointement avec les ministères fédéraux sur les processus d'examen);
- modèles de consultation, y compris les lettres de consultation,Note de bas de page 20 et d'autres outils à l'appui comme le tableau de suivi des enjeux et le rapport d'évaluation des consultations de la Couronne.
Des points à améliorer ont été cernés tout au long du présent rapport, mais lorsqu'on leur a posé cette question, les personnes interrogées ont le plus souvent mentionné la nécessité d'améliorer l'uniformité des services et d'articuler plus clairement le rôle et les services du BGPN.
5.0 Constatations au sujet du rapport coût-efficacité et de l'efficience
La présente section du rapport porte sur l'efficience, la rentabilité et la conception du BGPN, sa structure de gouvernance et la façon dont il utilise l'information sur le rendement.
Constatations sommaires au sujet du rapport coût-efficacité et de l'efficience
- Jusqu'à présent, l'avantage le plus tangible associé au BGPN a été l'absence de contrôle judiciaire des décisions relatives aux projets au cours des dix dernières années, ce qui peut en partie être attribué au BGPN et au respect de l'obligation à mener des consultations.
- La conception organisationnelle du BGPN a une incidence sur ses activités et il pourrait y avoir des solutions de rechange qui seraient bénéfiques sur le plan de l'efficacité et de l'efficience.
- Le BGPN a constamment sous-utilisé environ 30 % de son budget en raison d'une sous-utilisation des dépenses de personnel.
- Les structures de gouvernance sont en place. Le comité des directeurs généraux sur les grands projets a été reconstitué à la fin de 2018.
- Le cadre de mesure du rendement du BGPN n'est pas bien adapté à ses activités et ne fournit pas de renseignements utiles pour la prise de décisions.
5.1 Dans quelle mesure la conception de l'Initiative du BGPN permet-elle d'atteindre les extrants et les résultats attendus?
Principales constatations
- Jusqu'à présent, l'avantage le plus tangible a été l'absence de contrôle judiciaire des décisions relatives aux projets au cours des dix dernières années, ce qui peut en partie être attribué au BGPN et au respect de l'obligation à mener des consultations.
- La conception organisationnelle du BGPN a une incidence sur ses activités et il pourrait y avoir des solutions de rechange qui seraient bénéfiques sur le plan de l'efficacité et de l'efficience.
- Le BGPN a constamment sous-utilisé environ 30 % de son budget en raison d'une sous-utilisation des dépenses de personnel.
Cette question a été subdivisée en trois sous-questions pour lesquelles les résultats sont présentés ci-dessous.
5.1.1 Les avantages du BGPN compensent-ils ses coûts?
L'avantage le plus tangible à ce jour a été l'absence de demandes de révision judiciaire des décisions relatives aux projets au cours des dix dernières années. Ce point a été attribué en partie à l'appui du BGPN aux processus de consultation mis en place pour respecter l'obligation de consulter. D'autres facteurs importants ont également contribué à l'absence de demandes de révisions judiciaires. Le système d'évaluation environnementale lui-même représente un facteur important, car les groupes autochtones constituent un élément clé de ce système de cogestion qu'ils ont créé dans le cadre de leurs propres ententes sur les revendications territoriales, ce qui les amène à faire partie de l'organe décisionnel.
De plus, la plupart des intervenants suggèrent que l'approche du guichet unique, la coordination des ministères fédéraux, la gestion des enjeux et le soutien aux consultations de la Couronne sont bénéfiques, si ces services disposent des ressources adéquates et sont offerts de manière pertinente.
5.1.2 Les activités de base du BGPN fonctionnent-elles efficacement ou existe-t-il d'autres approches qui seraient plus efficaces ou plus rentables pour atteindre les résultats escomptés?
La conception organisationnelle du BGPN a une influence sur ses activités et il pourrait y avoir des solutions de rechange qui seraient bénéfiques sur le plan de l'efficacité et de l'efficience.
Les personnes interrogées n'ont relevé aucune mesure de rentabilité. La rétroaction se limitait généralement à la structure organisationnelle et à la dotation en personnel des bureaux du BGPN. Le volume de travail varie et fluctue d'une région à l'autre selon le nombre de nouveaux grands projets (c.-à-d. les nouveaux grands projets prévus), ce qui exige une certaine souplesse dans la façon dont le BGPN répartit le personnel entre ses bureaux.
Les répondants ont également fait remarquer que le BGPN correspond à une organisation relativement horizontale. Actuellement, il est dirigé par un directeur général (EX-02) duquel relèvent directement trois gestionnaires (CO-3). Le BGPN s'articule également autour de trois bureaux distincts, dont l'administration centrale se trouve à Yellowknife et deux bureaux satellites à Iqaluit et Whitehorse, respectivement. L'évaluation n'a pas porté sur les motivations de la conception organisationnelle initiale, mais les ramifications actuelles de cette conception sont de quatre ordres.
Premièrement, lorsqu'il s'agit de relations interministérielles, la gestion des enjeux au sein du BGPN passe directement du gestionnaire au cadre de direction, tandis que ce ne serait pas le cas dans un ministère fédéral. Par conséquent, lorsqu'un problème est soulevé par le directeur général du BGPN auprès d'un autre ministère, il est soumis à l'examen des pairs, et il peut y avoir la perception d'un acheminement inapproprié au palier hiérarchique supérieur pour les problèmes.
Deuxièmement, comme les gestionnaires relèvent directement du cadre supérieur, ce dernier ne peut s'empêcher de s'impliquer dans les questions de gestion au détriment d'autres secteurs plus stratégiques qui conviennent mieux à son rôle.
Troisièmement, il y a une tendance naturelle à avoir le plus grand nombre d'employés au bureau de l'administration centrale, mais la répartition actuelle des projets compte sept projets au Nunavut, quatre dans les Territoires du Nord-Ouest et trois au Yukon. Ce flux de travail ne correspond pas à la répartition organisationnelle, Yellowknife abritant sept des 12 postes.Note de bas de page 21 Une corrélation directe entre la dotation en personnel et les projets n'est pas suggérée, mais un certain rééquilibrage pourrait s'avérer nécessaire à mesure que les flux de travail fluctuent.
Enfin, la structure organisationnelle actuelle constitue un obstacle à la planification de carrière au sein du BGPN, car il n'y a pas de cheminement clair vers l'avancement au-delà du niveau de gestionnaire.
5.1.3 Quel est l'écart entre les dépenses prévues et réelles?
Le BGPN a sous-utilisé les fonds au cours des trois années de la période d'évaluation, dépensant environ 70 % de son budget. Ce résultat n'est pas surprenant étant donné le problème chronique de la dotation en personnel, tel qu'il est corrélé par la sous-utilisation importante des dépenses liées au personnel. Veuillez noter que dans le tableau suivant, les dépenses déclarées pour 2018-2019 ne concernent que 9 mois (jusqu'en décembre 2018).Note de bas de page 22 Les dépenses prévues sont similaires à celles des années précédentes, ce qui équivaudrait à une dépense globale sur trois ans d'environ 70 %.
Financement de durée limitée et Financement continu | 2016-17 | 2017-18 | 2018-19 (pour les premiers 9 mois) |
Totaux | |
---|---|---|---|---|---|
Personnel | 2 449 271 $ | 2 449 271 $ | 1 836 953 $ | 6 735 495 $ | |
Autres coûts de fonctionnement | 561 938 $ | 561 938 $ | 421 454 $ | 1 545 330 $ | |
RASE de 20 % | 489 854 $ | 489 854 $ | 367 391 $ | 1 347 099 $ | |
Prime de locaux de TPSGC | 318 405 $ | 318 405 $ | 238 804 $ | 875 614 $ | |
Total | 3 819 468 $ | 3 819 468 $ | 2 864 601 $ | 10 503 537 $ | |
Dépenses | 2016-17 | 2017-18 | 2018-19 (pour les premiers 9 mois) |
Totaux | Variance |
Personnel | 1 715 870 $ | 1 588 147 $ | 1 112 988 $ | 4 417 005 $ | 66 % |
Autres coûts de fonctionnement | 522 317 $ | 570 756 $ | 551 028 $ | 1 644 101 $ | 106 % |
RASE de 20 % | 343 174 $ | 317 629 $ | 222 598 $ | 883 401 $ | 66 % |
Prime de locaux de TPSGC | 223 063 $ | 206 459 $ | 144 688 $ | 574 210 $ | 66 % |
Total | 2 804 424 $ | 2 682 991 $ | 2 031 302 $ | 7 518 717 $ | 72 % |
Variance | 73 % | 70 % | 71 % | 72 % |
5.2 La structure de gouvernance du BGPN est-elle claire et les autres partenaires fédéraux participent-ils activement?
Principale constatation
- Les structures de gouvernance sont en place. Le comité des directeurs généraux sur les grands projets a été reconstitué à la fin de 2018.
Pour les questions touchant les grands projets, la structure de gouvernance du BGPN demeure le Comité des sous-ministres sur les grands projets, qui a d'abord été établi avec le Bureau de gestion des grands projets (BGGP). Il s'agit donc d'une structure de gouvernance partagée.
L'efficacité de ce comité pour ce qui est d'assurer la surveillance et le soutien des questions relatives au BGPN est incertaine. Les entrevues avec les intervenants ont révélé que certains grands projets du portefeuille du BGGP dominent l'attention du Comité, le portefeuille du BGPN étant laissé de côté jusqu'à la fin des réunions du comité, avec le temps qu'il reste. Il y a également un manque de compréhension au sein du Comité du régime de réglementation du Nord, car la plupart des ministères connaissent mieux la LCEE qui s'applique à tous les grands projets dans les provinces (et seulement la région désignée des Inuvialuit au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest dans le Nord).
Dans la conception initiale du BGGP, il y avait également un comité des sous-ministres adjoints et des directeurs généraux pour les grands projets. Aucun compte-rendu des réunions de ces groupes n'a été communiqué aux évaluateurs pour la période d'évaluation, mais il a été signalé que le Comité des directeurs généraux a été rétabli à la fin de 2018.
5.3 Comment l'information sur le rendement du BGPN a-t-elle été utilisée dans le processus décisionnel?
Principale constatation
- Le cadre de mesure du rendement du BGPN n'est pas bien adapté à ses activités et ne fournit pas de renseignements utiles pour la prise de décisions.
Les activités et l'avancement des grands projets font l'objet d'un suivi mensuel dans le cadre des processus d'évaluation environnementale, mais l'information sur le rendement n'est pas utilisée pour la prise de décisions. Le BGPN fournit régulièrement un résumé des projets en cours et en voie de réalisation (c.-à-d. prévus) au Comité des sous-ministres, mais il n'y a aucune preuve que le Comité a été invité à prendre des décisions sur une question quelconque.
Plus fondamentalement, le modèle logique du BGPN et le cadre de mesure du rendement qui en découle ne sont pas bien harmonisés avec son rôle et ses fonctions. Comme nous l'avons souligné dans le présent rapport, les évaluations socioéconomiques sont un domaine dans lequel des activités et des résultats sont définis, mais pour lequel le BGPN n'a mené aucune activité à ce jour. De même, certains des autres résultats ne sont pas harmonisés avec les activités du BGPN, de sorte que l'information sur le rendement peut être peu utile même si elle avait été recueillie, ce qui n'est pas le cas.
6.0 Conclusions et recommandations
6.1 Conclusions
Les conclusions tirées de l'analyse des données disponibles provenant des trois sources d'information ont été élaborées et sont présentées par domaine d'évaluation.
Pertinence
Le BGPN fournit des services pertinents et importants au gouvernement du Canada, y compris la coordination du gouvernement fédéral, le maintien et la surveillance du caractère adéquat du registre des consultations de la Couronne et le soutien en matière de gestion des enjeux.
Les autres services externes (c.-à-d. les services destinés aux intervenants de l'extérieur du gouvernement du Canada), comme l'accès à guichet unique au gouvernement fédéral et les services d'orientation, peuvent être pertinents et utiles, mais leur importance varie selon les intervenants et les trois administrations touchées. L'aspect « guichet unique » des services du BGPN nécessite actuellement une meilleure définition. Bien qu'il soit souvent sous-entendu qu'il s'agit d'un service externe qui comprend l'orientation, la gestion des enjeux et les conseils, et éventuellement d'autres services, il y a un manque de clarté quant à ce que le guichet unique offre réellement. Les activités du BGPN dans la phase postérieure à l'évaluation environnementale, à la délivrance de permis et à l'obtention d'autorisations représentent un domaine qui mérite d'être examiné plus à fond en ce qui concerne la valeur ajoutée possible de la participation du BGPN, même si cela se fait au cas par cas.
Les intervenants jugent que les services supplémentaires offerts par le BGPN sont moins prioritaires, notamment la promotion des investissements dans le Nord et les évaluations socioéconomiques. Bien qu'il s'agisse d'activités encore nécessaires dans le Nord, le BGPN devrait envisager de laisser de côté la prestation de ces services en raison du manque actuel de personnel, des priorités concurrentes que ce travail introduit et du manque d'harmonisation au niveau de la prestation des services de base plus essentiels.
L'évaluation de la pertinence du mandat, du rôle et des services du BGPN était souvent brouillée par un manque de compréhension de la part des intervenants. Une analyse plus approfondie des intervenants du BGPN ainsi que des groupes et des collectivités autochtones, et de leurs besoins et attentes connexes, s'impose pour mieux définir et clarifier l'offre de services du BGPN à ces groupes. La redéfinition et la clarification des rôles et des responsabilités du BGPN constituent une activité qui exige une mobilisation continue avec les partenaires et les intervenants en raison des changements constants et continus dans le contexte opérationnel, y compris les changements de dotation, l'introduction de nouvelles organisations et personnes intéressées et la transformation fondamentale du milieu de travail global, y compris la déconcentration des pouvoirs concernant les responsabilités de gestion des terres et des ressources au Yukon et aux Territoires du Nord-Ouest ainsi que les négociations à cette fin au Nunavut.
Efficacité
À mesure que le BGPN ira de l'avant, il sera important d'assurer la qualité et l'uniformité de la prestation des services aux partenaires du gouvernement du Canada. De même, lorsque des services sont offerts à des clients externes, les besoins de ces intervenants doivent être compris et pris en compte dans leur contexte particulier. Dans un modèle de cogestion, les régimes réglementaires territoriaux sont différents, tout comme les structures gouvernementales territoriales, les comités d'examen et les secteurs industriels. Par conséquent, il n'est pas possible de proposer une offre « unique », et un certain degré de personnalisation est nécessaire.
Le BGPN se trouve dans la position complexe de n'avoir aucun rôle de réglementation tout en étant tenu responsable de la coordination des ministères fédéraux chargés de la réglementation, sans aucun pouvoir officiel sur ces ministères. Ce modèle ne peut fonctionner que sous certaines conditions. L'une de ces conditions correspond sans aucun doute au bon fonctionnement du BGPN et à l'uniformité de la prestation des services. L'autre condition nécessaire est l'officialisation mise à jour des relations entre le BGPN et les autres ministères et organismes fédéraux (p. ex. au moyen d'un protocole d'entente) et de la bonne volonté des ministères fédéraux chargés de la réglementation qui participent au processus. La plupart des personnes interrogées ont fait remarquer que cette bonne volonté a souvent fait défaut. La gestion de ces relations difficiles avec les autres ministères afin d'obtenir un meilleur soutien est un rôle envisagé pour le directeur général du BGPN, un poste qui a été pourvu sur une base intérimaire pendant une grande partie de la période d'évaluation.Note de bas de page 23
L'évaluation du rendement du BGPN a été entravée par un modèle logique et un cadre de mesure du rendement qui ne correspondent en grande partie pas aux rôles et aux activités réels du BGPN, les résultats étant fixés à un niveau trop élevé pour être attribués. Un cadre de rendement mieux harmonisé fournirait une meilleure information décisionnelle et aiderait l'organisation à se concentrer sur ses fonctions essentielles.
Comme il est indiqué dans le rapport, le maintien de ressources humaines adéquates au sein du BGPN a été un enjeu et constitue le principal facteur qui a contribué à son rendement. Bien que la dotation en personnel dans le Nord représente un enjeu, CanNor, en tant qu'agence de développement économique du Canada pour la région, a l'occasion de faire preuve de leadership dans l'élaboration de stratégies de rechange en matière de ressources humaines pour s'assurer de disposer d'une capacité adéquate en place pour répondre aux besoins.
Efficience
Une gouvernance efficace constitue un facteur de réussite essentiel pour le BGPN, car ce dernier est responsable de la coordination du gouvernement fédéral, mais il n'est pas un organisme de réglementation et n'a pas d'autorité sur les autres ministères ou sur le processus en tant que tel. Lorsque des problèmes surgissent, il faut des moyens justes et transparents pour trouver des solutions. La reconstitution actuelle du comité des directeurs généraux sur les grands projets représente un pas dans la bonne direction, mais son efficacité devra être contrôlée et évaluée.
La conception organisationnelle du BGPN devrait être suffisamment souple pour pouvoir répondre aux hauts et aux bas des projets d'exploitation des ressources dans le Nord. Elle devrait également assurer une gestion adéquate et un suivi du rendement du personnel et des bureaux satellites. Le BGPN bénéficierait d'un examen organisationnel afin de cerner les secteurs où il serait possible d'améliorer l'efficience ou l'efficacité et d'assouplir la dotation en personnel de l'administration centrale et des bureaux satellites, ainsi que la reconfiguration des structures de gestion.
6.2 Recommandations
Following assessment and analysis of the evidence, the evaluation has produced four recommendations across three thematic areas.
Recommandation | Mesures à prendre pour appuyer la recommandation |
---|---|
1. Se recentrer sur les services de base | |
Recommandation no. 1 : À court et à moyen termes, le BGPN devrait mettre l'accent sur le renforcement de la prestation des services de base de coordination, le maintien et le suivi du caractère adéquat du registre des consultations de la Couronne et de la gestion des enjeux du gouvernement fédéral. |
Pour mettre en œuvre cette recommandation, il faut tenir compte des aspects suivants :
|
Recommandation no. 2 Le BGPN devrait réviser son modèle logique et son cadre de mesure du rendement correspondant en fonction des résultats de l'exercice de recentrage mené dans le cadre de la recommandation 1. |
Pour mettre en œuvre cette recommandation, il faut tenir compte de l'aspect suivant :
|
2. Adapté aux besoins | |
Recommandation no. 3 Le BGPN devrait réévaluer sa structure organisationnelle (postes et structure) afin de pouvoir réagir avec souplesse aux hauts et aux bas des projets d'exploitation des ressources dans le Nord et assurer une gestion et un suivi du rendement adéquats de son personnel et de ses bureaux satellites. |
Pour mettre en œuvre cette recommandation, il faut tenir compte des aspects suivants :
|
3. Améliorer les outils | |
Recommandation no. 4 Le BGPN devrait examiner les aspects particuliers de ses activités qui nécessitent une attention supplémentaire, y compris le site Web, les systèmes d'information et les procédures opérationnelles normalisées du BGPN. |
Pour mettre en œuvre cette recommandation, il faut tenir compte des aspects suivants :
|
Annexe A : Organes décisionnels fédéraux et lois fédérales
Organe décisionnel/loi | Règlements | Description |
---|---|---|
Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada (RCAANC) | ||
Conduite de la Couronne et obligation de consulter | Le Canada a adopté une approche pangouvernementale de la consultation et de l'accommodement qui met l'accent sur la coordination et la collaboration, renforçant ainsi les partenariats. Les ministères et les organismes du gouvernement du Canada doivent comprendre de quelle façon et dans quelles circonstances leurs activités (conduite de la Couronne) risquent d'avoir un effet préjudiciable sur les droits ancestraux et les droits issus de traités. RCAANC appuie cette approche pangouvernementale. RCAANC est l'expert en matière pour les questions autochtones du Nord et la consultation autochtone. Il a des responsabilités consultatives dans son domaine d'expertise, conformément à l'approche pangouvernementale du gouvernement du Canada en matière de consultation autochtone. |
|
Loi sur l'aménagement du territoire et l'évaluation des projets au Nunavut (LATEPN) | Le ministre de RCAANC continue d'être le décideur en ce qui a trait aux projets d'exploitation des ressources et d'infrastructure au Nunavut par l'intermédiaire de la LATEPN. Après le transfert des responsabilités en matière de gestion des terres et des ressources au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest, les pouvoirs relatifs à la Loi sur l'évaluation environnementale et socioéconomique au Yukon (LEESY) et à la Loi sur la gestion des ressources de la vallée du Mackenzie (LGRVM) ont été délégués aux administrations territoriales respectives. |
|
Ressources naturelles Canada (RNCan) | ||
Loi sur les explosifs | Règlement sur les explosifs | Permis de fabrication et d'entreposage d'explosifs |
Pêches et océans Canada (MPO) | ||
Loi sur les pêches | Programme de protection des pêches | L'autorisation du ministre est requise pour la réalisation de travaux, d'une entreprise ou d'une activité qui cause de graves dommages au poisson ou à l'habitat du poisson qui font partie des pêches commerciales, récréatives ou autochtones, ou qui les soutiennent. |
Environnement et changement climatique Canada (ECCC) | ||
Loi sur les ouvrages destinés à l'amélioration des cours d'eau internationaux | Règlement sur les ouvrages destinés à l'amélioration des cours d'eau internationaux | La Loi doit veiller à ce que les ressources hydriques du Canada dans les bassins hydrographiques internationaux soient exploitées et utilisées dans l'intérêt supérieur du pays. |
Loi sur les espèces en péril (LEP) | Prévenir la disparition des espèces sauvages du Canada, permettre le rétablissement de celles qui, par suite de l'activité humaine, sont devenues des espèces disparues du pays, en voie de disparition ou menacées et favoriser la gestion des espèces préoccupantes pour éviter qu'elles ne deviennent des espèces en voie de disparition ou menacées, tel est le but de la LEP. | |
Loi sur la Convention concernant les oiseaux migrateurs |
|
Les dispositions de la Loi sur la Convention concernant les oiseaux migrateurs protègent les oiseaux migrateurs, leurs œufs et leurs nids contre la chasse, le trafic et la commercialisation partout au Canada, y compris dans les eaux marines. La Loi interdit également le déversement de substances nocives pour les oiseaux dans les eaux ou les zones qu'ils fréquentent. |
Loi sur les pêches | Règlement sur les effluents des mines de métaux (REMM) | Met en œuvre les dispositions de prévention de la pollution du paragraphe 36(3) de la Loi sur les pêches. |
Afin de réduire au minimum les effets des effluents miniers sur les eaux fréquentées par les poissons et gérer l'aménagement des dépôts de résidus miniers (DRM). Une autorisation modifiant le règlement pour ajouter le plan d'eau à l'annexe 2 du REMM est requise pour désigner le plan d'eau comme DRM. | ||
Transports Canada | ||
Loi sur la protection de la navigation (LPN) | L'un des buts premiers de la LPN est de réglementer les ouvrages et les obstructions qui risquent de gêner la navigation dans les eaux navigables répertoriées dans l'annexe de la Loi. La LPN interdit de déposer des matériaux qui risquent d'avoir une incidence sur la navigation dans les eaux navigables ainsi que l'assèchement des eaux navigables. | |
Loi sur le transport des marchandises dangereuses (LTMD) | Règlement sur le transport des marchandises dangereuses | La LTMD et son règlement d'application visent à promouvoir et à réglementer la sécurité publique lorsque des marchandises dangereuses sont manipulées, proposées pour le transport ou transportées par route, rail, air ou sur l'eau. |
Loi sur la prévention de la pollution des eaux arctiques | Le but premier de cette loi est de prévenir la pollution des eaux arctiques adjacentes au continent et aux îles de l'Arctique canadien. | |
Parcs Canada | ||
Loi sur l'Agence Parcs Canada |
|
Cette loi crée l'Agence afin d'assurer la protection et la mise en valeur des parcs nationaux, des lieux historiques nationaux et des aires patrimoniales connexes du Canada pour les générations actuelles et futures. |
Agence canadienne d'évaluation environnementale (ACEE) | ||
Loi canadienne sur l'évaluation environnementale (LCEE) | La LCEE sert de fondement juridique au processus fédéral d'évaluation environnementale. Elle précise les responsabilités et les procédures relatives à l'évaluation environnementale de projets qui exigent du gouvernement fédéral une prise de décisions. La LCEE ne s'applique pas dans le Nord, sauf dans la région désignée des Inuvialuit (RDI) et dans certaines parties du Nord du Yukon. |
|
Office national de l'énergie (ONE) | ||
|
Divers règlements connexes | Dans l'exécution de ce mandat d'intérêt public et dans le cadre de ses activités, l'Office national de l'énergie cherche à promouvoir la sûreté et la sécurité, la protection de l'environnement et l'efficience de l'infrastructure et des marchés énergétiques, dans le cadre de ses activités de la réglementation des pipelines, de la mise en valeur des ressources énergétiques et du commerce de l'énergie. |
Commission canadienne de sûreté nucléaire | ||
Loi sur la sûreté et la réglementation nucléaires | La Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) est un organisme fédéral indépendant qui réglemente l'utilisation de l'énergie nucléaire et des matières nucléaires. La Loi donne à la CCSN le pouvoir de réglementer le développement, la production et l'utilisation de l'énergie nucléaire ainsi que la production, la possession et l'utilisation des substances nucléaires, de l'équipement réglementé et des renseignements réglementés au Canada. |
|
Ministère de la Justice | ||
Le ministère de la Justice du Canada n'a pas de rôle de réglementation dans les grands projets, mais il fournit des conseils aux ministères et organismes fédéraux, y compris CanNor. |
Annexe B : Modèle logique du programme
Description de l'Annexe B : Modèle logique du programme
Intrants | ||
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Ressources humaines de CanNor, capacité du promoteur, capacité des autres ministères fédéraux, soutien en matière de gestion et soutien administratif, installations et infrastructure, recherche et données | ||
Activité | ||
Appuyer des processus solides et approfondis d'EE grâce à la gestion des enjeux et à la coordination des grands projets menés dans le Nord. | Appuyer les consultations tenues par la Couronne et favoriser, tôt dans le processus, la mobilisation des groupes autochtones et des collectivités du Nord et leur participation significative aux projets. | Mettre à disposition des experts techniques pour exécuter des évaluations fondées sur des éléments probants. |
Extrants | ||
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Résultats immédiats | ||
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Résultats intermédiaires | ||
Les projets approuvés qui sont mis en œuvre stimulent une croissance économique et socioéconomique importante dans les collectivités avoisinantes. | ||
Résultats ultimes | ||
Une économie territoriale solide et stable au profit des résidants du Nord et de tous les Canadiens. | ||
Facteurs externes influant sur les résultats du BGPN : prix des produits de base, autres facteurs de développement économique et autres facteurs sociaux |
Remarques à propos du modèle logique :
- La largeur des trois « couloirs de nage » verticaux est représentative de la proportion des ressources allouées à chacun, soit environ 53 %, 26 % et 21 % respectivement.
- Acronymes utilisés :
IPC Initiative de préparation des collectivités
EE Évaluation environnementale
PE Protocole d'entente
GTSP Groupes de travail sur des projets particuliers
GCER Groupes consultatifs sur l'exploitation des ressources
CPT Comité de projet territorial
Annexe C : Matrice d'évaluation
Question d'évaluation | Sous-question d'évaluation | Indicateur | Sources d'information | Sources de données |
---|---|---|---|---|
Pertinence | ||||
Question d'évaluation 1 : Nécessité de maintenir le programme | ||||
P1. Est-ce que le BGPN est toujours nécessaire? | P1.1 Qui sont les intervenants et quels sont leurs besoins qui ont été pris en compte par le BGPN? P1.2 Y a-t-il des lacunes dans la conception du programme en ce qui concerne les intervenants ou leurs besoins? |
RP.1.1.a) Détermination des besoins des intervenants auxquels le BGPN répond P1.2.a) Détermination des lacunes dans la conception du programme et en ce qui concerne les intervenants ou leurs besoins |
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P1.3 Y a-t-il de nouveaux intervenants ou de nouveaux besoins et comment y répond-on? | P1.3.a) Détermination des besoins des nouveaux intervenants qui sont apparus entre 2014 et maintenant P1.3.b) Détermination des nouveaux intervenants et de leurs besoins P1.3.c) Détermination des changements à apporter au programme pour répondre à ces besoins |
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Question d'évaluation 2 : Harmonisation avec les priorités gouvernementales | ||||
P2. Le programme du BGPN est-il conforme aux priorités du gouvernement et aux objectifs stratégiques de CanNor? | P2.1 À quelles priorités du gouvernement fédéral le BGPN est-il lié? | R2.1.a) Cohérence des activités, des extrants et des résultats du BGPN par rapport aux priorités fédérales |
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P2.2 À quels résultats et priorités stratégiques de CanNor le programme est-il lié? | P2.2.a) Cohérence des extrants et des résultats des activités du BGPN avec CanNor |
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Question d'évaluation 3 : Harmonisation avec les rôles et les responsabilités fédéraux | ||||
P3. L'Initiative du BGPN est-elle conforme aux rôles et responsabilités actuels et proposés du gouvernement fédéral? | P3.1 Dans quelle mesure l'Initiative du BGPN est-elle conforme aux rôles et responsabilités actuels et proposés du gouvernement fédéral? | R3.1.a) Cohérence des activités, des extrants et des résultats des composantes du BGPN avec la législation et avec le rôle fédéral R3.1.b) Preuve de l'autorisation légale qui appuie le rôle |
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P4. Le programme apporte-t-il une valeur ajoutée au processus d'examen réglementaire pour les grands projets dans le Nord? | P4.1 Quelle est la valeur ajoutée du BGPN pour le processus d'examen réglementaire? | R4.1.a) Détermination de la valeur ajoutée des services du BGPN |
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Rendement – Efficacité | ||||
Question d'évaluation 4 : Atteinte des résultats escomptés | ||||
RE1. Dans quelle mesure l'Initiative du BGPN a-t-elle permis d'atteindre les résultats visés? | RE1.1. Dans quelle mesure le programme a-t-il produit les résultats escomptés (p. ex. nombre de réunions des groupes consultatifs sur le développement des ressources organisées, nombre d'entreprises ayant reçu des services d'orientation, nombre de consultations de la Couronne coordonnées)? | RE1.1.a) Comparaison des extrants réels par rapport aux extrants attendus :
RE1.1.b) Perceptions des intervenants à propos de la qualité et des résultats prévus par rapport aux résultats réels |
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RE1.2 Dans quelle mesure la capacité du BGPN de gérer les projets à l'aide d'un guichet unique et de coordonner les activités fédérales tout au long du cycle de vie réglementaire des grands projets contribue-t-elle à un système de réglementation plus efficace, exhaustif et transparent? | RE1.2.a) Pourcentage des normes de service du BGPN qui sont respectées ou améliorées RE1.2.b) Pourcentage de projets qui maintiennent un taux d'avancement annuel d'au moins 20 étapes simples (p. ex. de l'étape de pré-EE à l'obtention d'un permis, etc.) RE1.2.c) Pourcentage d'EE achevées dans les délais prévus |
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RE1.2.d) Perceptions des intervenants quant à l'efficacité, l'exhaustivité et la transparence |
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RE 1.3 Dans quelle mesure la capacité du BGPN d'appuyer les consultations de la Couronne contribue-t-elle à la mobilisation et à la participation significatives des peuples autochtones et des collectivités du Nord? | RE1.3.d) Perceptions des intervenants quant à l'efficacité du BGPN pour appuyer une mobilisation et une participation significatives Voir aussi le point RE1.4.b) |
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RE1.4 Dans quelle mesure les connaissances et les perspectives autochtones ont-elles éclairé les décisions relatives aux grands projets? | RE1.4.a) Perspectives des intervenants à propos des décisions éclairées RE1.4.b) Nombre et pourcentage de décisions d'EE et de permis pour lesquels les représentants des collectivités autochtones et nordiques ont demandé une révision judiciaire |
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RE1.5 Dans quelle mesure des partenariats sont-ils établis et entretenus avec les gouvernements et les organisations du Nord? | RE1.5.a) Nombre et pourcentage de fois où les décisions des deux paliers de gouvernement ont été prises en même temps RE1.5.b) Nouveaux partenariats établis RE1.5.c) Perceptions des intervenants à l'égard des partenariats qui facilitent la réalisation des objectifs du BGPN (voir les résultats sur les PE) |
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RE 1.6 Dans quelle mesure la capacité du BGPN dans le domaine des évaluations socioéconomiques contribue-t-elle à une meilleure compréhension des répercussions socioéconomiques des grands projets? | RE1.4.a) Perspectives des intervenants sur le rôle du BGPN dans l'amélioration de la compréhension des répercussions socioéconomiques des grands projets |
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RE1.7 Dans quelle mesure les lacunes du système de réglementation sont-elles comblées (par le programme, les outils, les mécanismes) par le BGPN? | RE1.7.a) Détermination des ajustements au programme, des nouveaux outils ou mécanismes pour combler les lacunes |
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RE1.8 Dans quelle mesure les projets approuvés sont-ils mis en œuvre? | RE1.8.a) Nombre et pourcentage de projets approuvés en cours d'exécution (données historiques et pour la période 2014-2017) PE1.8.b) Nombre et pourcentage de décisions d'approbation de projets qui sont appuyées sans contrôle judiciaire |
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RE1.9 Dans quelle mesure les projets approuvés stimulent-ils la croissance économique et socioéconomique des collectivités avoisinantes? | PE1.9.a) Données socioéconomiques spécifiques au projet ou à la collectivité PE1.9.b) Diminution annuelle des paiements d'aide sociale aux collectivités où de grands projets se trouvent au stade de l'EE ou à un stade plus avancé du processus réglementaire PE1.9.c) Perception par les intervenants des projets approuvés en cours de mise en œuvre et de leurs répercussions |
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RE1.10 Quels sont les principaux facteurs internes et externes qui influent sur la réalisation des objectifs du BGPN? | PE1.10.a) Détermination des facteurs internes et externes au BGPN qui peuvent influer sur la réalisation des activités, des extrants et des résultats |
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RE2. Quelles sont les leçons apprises en ce qui concerne la conception et la prestation du programme? | RE2.1 Quelles sont les principales leçons apprises (pratiques exemplaires et domaines à améliorer) en ce qui concerne la conception et le fonctionnement du BGPN? | PE2.1.a) Détermination des pratiques exemplaires et des secteurs à améliorer en ce qui concerne la conception et le fonctionnement du BGPN |
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RE3. Y a-t-il eu des résultats imprévisibles (positifs ou négatifs)? | RE3.1 Quels sont les résultats imprévus (positifs ou négatifs) de l'Initiative du BGPN et de ses activités principales? | PE2.1.a) Détermination des résultats imprévus découlant des activités de programme |
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Rendement – Efficience | ||||
Questions d'évaluation 5 : Efficience et économie | ||||
EE1. Dans quelle mesure la conception de l'Initiative du BGPN permet-elle d'atteindre les extrants et les résultats attendus? | EE1.1 Les avantages du BGPN compensent-ils ses coûts? | EE1.1.a) Valeur estimée des avantages découlant des activités et des résultats du BGPN par rapport aux niveaux de ressources du BGPN |
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EE1.2 Les activités de base du BGPN fonctionnent-elles efficacement ou existe-t-il d'autres approches qui seraient plus efficaces ou plus rentables pour atteindre les résultats attendus? | EE1.2.a) Détermination des mesures d'efficacité et/ou de rentabilité mises en œuvre EE1.2.b) Gains d'efficacité et/ou économies de coûts déterminés mais non réalisés EE1.2.c) Détermination des pratiques exemplaires ou des domaines à améliorer (leçons apprises) |
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EE1.3 Quel est l'écart entre les dépenses prévues et réelles? | EE1.3.a) Comparaison entre les dépenses prévues et les dépenses réelles EE1.3.b) Preuve du suivi financier |
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EE1.4 La structure de gouvernance du BGPN est-elle claire et les autres partenaires fédéraux participent-ils activement? | EE1.4.a) Points de vue des intervenants sur la structure de gouvernance et la participation des autres partenaires fédéraux |
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EE2. Les données sur le rendement sont-elles recueillies et utilisées pour étayer la prise de décisions? | EE2.1 Comment l'information sur le rendement du BGPN a-t-elle été utilisée dans le processus décisionnel? | EE2.1.a) Exemples d'information sur le rendement du BGPN utilisée dans le processus décisionnel EE2.1.b) Preuve que la stratégie de mesure du rendement est en place et que les données connexes sont recueillies et communiquées |
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