L'Indice de diversification de l'économie du Nord (IDEN), qui constitue un volet important du Rapport annuel sur les plans et les priorités de l'Agence, permet de mesurer le degré de diversité économique des trois territoires du Nord du Canada. Il représente un indicateur de rendement pour les efforts d'orientation, de sensibilisation et de coordination mis en œuvre par CanNor, ainsi que pour la contribution de ses programmes de développement économique à la solidité, à la diversité et au dynamisme des économies nordiques.
La diversité économique va généralement de pair avec des économies stables où les populations locales jouissent d'une meilleure qualité de vie. Une économie diversifiée favorise la croissance des secteurs d'activité les plus porteurs, grâce à la présence de solides industries de soutien, et elle entretient une prospérité économique à long terme au fil de divers cycles de vie industriels.
L'IDEN est calculé ainsi : (1 – somme des carrés des proportions (décimales) de chacun des 20 secteurs d'activité dans le produit intérieur brut (PIB) fondé sur les prix de base) x 100. Les données proviennent de Statistique Canada (tableau CANSIM 379-0030).
Des valeurs de diversification économique du Nord plus élevées sont synonymes d'économies plus diversifiées.
La diversité économique au Canada
Le tableau ci-dessous indique la diversité économique de chaque province et territoire, ainsi que l'indice agrégé de diversité économique nationale et l'indice agrégé de diversité économique du Nord. Selon les données de 2015 de Statistique Canada (PIB aux prix de base), l’économie canadienne se compose d’un large éventail de secteurs.
Diversité économique dans le Nord – comparativement à la diversité économique nationale
Le tableau ci-dessous indique la diversité économique de chaque province et territoire, ainsi que l'indice agrégé de diversité économique nationale et l'indice agrégé de diversité économique du Nord. Les valeurs de l'IDE pour le Canada et le Nord sont calculées selon la proportion du PIB de chaque secteur d'activité, basée sur la somme du PIB dans l'ensemble des provinces pour le Canada et dans les trois territoires pour le Nord.
En 2015, le Nord était sensiblement moins diversifié que le Canada dans son ensemble. Les territoires comptent parmi les cinq compétences les moins diversifiées au pays.
Il s’agit d’une tendance persistante, alors que l’économie nordique est demeurée largement moins diversifiée que celle du Canada pendant toute la période de 2011 à 2015.
Diversité économique du Nunavut
En 2015, l’administration publique est le secteur qui a le plus contribué à l’économie du Nunavut, avec 19,5 % du PIB. Même si cela représente une légère hausse par rapport à 2014, ce taux est plus faible que le sommet sur cinq ans de 22,2 %, qui a été atteint en 2011. Étant donné le ralentissement causé par les bas prix des matières premières, le secteur de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière et de l’extraction de pétrole et de gaz a connu un ralentissement en 2015, s’établissant à 17,5 % comparativement à 17,9 % en 2014. Le secteur de la construction a aussi connu une baisse, puisque ses perspectives sont étroitement liées aux investissements réalisés par les sociétés minières.
Diversité économique des Territoires du Nord-Ouest
En 2015, l’extraction minière, l’exploitation en carrière et l’extraction de pétrole et de gaz constituaient le principal secteur dans les Territoires du Nord-Ouest. Avec 22,9 %, il a cependant connu une baisse par rapport à l’année précédente et à son sommet sur cinq ans de 26,9 % (enregistré en 2011). Le secteur de la construction a connu une croissance importante au cours des cinq dernières années, sa contribution au PIB passant de 5,9 % en 2011 à 14,1 % en 2015. Cette hausse est attribuable aux investissements réalisés dans des infrastructures privées et publiques, y compris la construction de la mine de diamants Gahcho Kué et de la route toutes saisons menant à Tuktoyaktuk.
Diversité de l'économie du Yukon
Le secteur minier du Yukon a connu un ralentissement, sa part du PIB passant de 19,1 % en 2014 à 11,6 % en 2015; il se classe désormais après le secteur de l’immobilier. À 23 %, l’administration publique a atteint son pourcentage le plus élevé des cinq dernières années. Cette hausse s’explique principalement par le ralentissement marqué du secteur minier, mais aussi par l’intensification des activités dans l’administration publique, dont le niveau de 2015 excédait de 38 millions de dollars celui de 2010.